. Souvenirs d'un otage; . lementaménagé, et il sera votre Jespère quevous y serez beaucoup mieux quà Hirson. En parlant ainsi, lofficier nous paraissait émuet plein de sincérité. Nous étions loin de nousdouter, en lécoutant, que, par un raffinement decruauté, peut-être dimpitoyables chefs lui avaientdonné de fausses indications, afin, sans doute,de rendre plus amère la désillusion qui Il put constater lui-même combien ilnous avait trompés, en arrivant à Rnstatt, verscinq heures du soir. On nous conduisit successi-vement dans deux hautes casernes, doù lonnous renvoya.


. Souvenirs d'un otage; . lementaménagé, et il sera votre Jespère quevous y serez beaucoup mieux quà Hirson. En parlant ainsi, lofficier nous paraissait émuet plein de sincérité. Nous étions loin de nousdouter, en lécoutant, que, par un raffinement decruauté, peut-être dimpitoyables chefs lui avaientdonné de fausses indications, afin, sans doute,de rendre plus amère la désillusion qui Il put constater lui-même combien ilnous avait trompés, en arrivant à Rnstatt, verscinq heures du soir. On nous conduisit successi-vement dans deux hautes casernes, doù lonnous renvoya. Après des tours et des détours,nous arrivâmes devant un long bâtiment très bas,daspect médiocrement engageant. Une même ré-flexion nous vint à lesprit. — Pour un château, quel drôle de château !...Sur la porte dentrée était cloué un écriteau. avec ce mot en français : « BASTION » et ce chif-fre : « XII )). Le bnstion i2 ! Derrière cette porte,souvrait le chemin de notre calvaire !. es DEUXIEME PARTIERASTATT Si vous voulez vous faire une idée de Rastatt,songez à Neuilly. Cest, pour ceux qui ne lavoient quen passant, la même impression de citécalme et silencieuse, aux avenues sans boutiques,remplies de villas coquettes et de jardins. Uneagglomération de cottages endormis dans le bien-être et la douceur. Pourtant de sinistres souve-nirs sy rattachent. Dans ce coin si paisible dap-parence, deux des trois députés au conseil desCinq-Cents qui représentaient la France au con-grus de Rastatt, Roberjot et Bonnier, furent traî-treusement assassinés le 28 avril 1799, par leshussards de Szecklers, sur lordre dun archiducdAutriche. Le troisième, Jean Debry, néchappaque par miracle à la mort. M, Trépont nousavait raconté le crime, et comment, pour rendrehommage aux deux représentants égorgés, leconseil des Cinq-Cents, en même temps quil flé-trissait lattentat devant toute lEurope, avait dé- — 102 — cidé quà chaque appel no


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