Histoire du consulat et de l'empire : faisant suite à l'Histoire de la révolution francaise . e se lassait pas, chez laprincesse de La Tour et Taxis, dont il fréquentaitbeaucoup la maison, dexprimer son admiration pourNapoléon, et non-seulement pour son génie, maispour sa grâce, son esprit et sa bonté. — Ce nestpas seulement le plus grand homme, disait-il sanscesse, cest aussi le meilleur et le plus aimable. Onle croit ambitieux, aimant la guerre. Il nen est ne fait la guerre que par une nécessité politique,que par un entraînement de situation. — Tels sontles discours quil tenait et qu


Histoire du consulat et de l'empire : faisant suite à l'Histoire de la révolution francaise . e se lassait pas, chez laprincesse de La Tour et Taxis, dont il fréquentaitbeaucoup la maison, dexprimer son admiration pourNapoléon, et non-seulement pour son génie, maispour sa grâce, son esprit et sa bonté. — Ce nestpas seulement le plus grand homme, disait-il sanscesse, cest aussi le meilleur et le plus aimable. Onle croit ambitieux, aimant la guerre. Il nen est ne fait la guerre que par une nécessité politique,que par un entraînement de situation. — Tels sontles discours quil tenait et que M. de Talleyrand eutsoin de rapporter à Napoléon. — Sil maime, ré-pliqua celui-ci après avoir écouté M. de Talley-rand, quil men fournisse la preuve en sunissantplus étroitement à moi, et en me donnant une de sessœurs. Pourquoi, au milieu de nos épanchementsintimes de tous les jours, ne men a-t-il jamais ditun mot? Pourquoi affecte-t-il ainsi déviter ce sujet?— Il était facile de voir que Napoléon voulait queM. de Talleyrand se chargeât de la commission, et. ERFURT. 337 y déployât lart dont la nature lavait doué, pourdire les choses, ou les faire dire aux autres. M. deTalleyrand sen chargea en effet, et ne perdit pasde temps pour amener lempereur Alexandre sur cesujet, dans les fréquentes occasions quil avait de lerencontrer. Ce prince, qui avait la coquetterie deTouloir plaire à tout le monde, surtout aux gensdesprit, et à M. de Talleyrand plus quà tout autre,sentretenait souvent et volontiers avec lui. M. deTalleyrand nattendit pas là-propos, mais le fit naî-tre; car les jours étaient comptés, et il eut avecAlexandre la conversation désirée. Après sêtre fortétendu sur lalliance, qui formait à Erfurt le fondde tous les entretiens, M. de Talleyrand en vint àparler des moyens de la rendre plus solide et plusévidente, car il fallait quelle fût lun et lautre pourdevenir véritablement efficace. Le moyen sem-blait tout indiqué


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