. Florence. ue très varié. Cesyeux attentifs, tranquilles, parfois ironi-ques, ou à demi clos, ainsi quil arrive aux gens qui écoutent dune oreille âprement tendue, ces narines serrées qui flairent quelque senteur suspecte de duperie ou de sottise humaines, ces lèvres minces, les rides de réflexion moqueuse, creusées entre les sourcils, les larges fronts chauves. la santé plantureuse de certaines joues, la mine pincée de quelques autres nous ouvrent un jour bien intéressant sur le monde doù sont venus ces visages, je dirais volontiers ces témoins. Ah ! les admirables cito3ens. chefs de famille


. Florence. ue très varié. Cesyeux attentifs, tranquilles, parfois ironi-ques, ou à demi clos, ainsi quil arrive aux gens qui écoutent dune oreille âprement tendue, ces narines serrées qui flairent quelque senteur suspecte de duperie ou de sottise humaines, ces lèvres minces, les rides de réflexion moqueuse, creusées entre les sourcils, les larges fronts chauves. la santé plantureuse de certaines joues, la mine pincée de quelques autres nous ouvrent un jour bien intéressant sur le monde doù sont venus ces visages, je dirais volontiers ces témoins. Ah ! les admirables cito3ens. chefs de famille et chefs de comptoirs, ménagers de leurs deniers et des finances de la cité, aussi liabilcs à soupeser un florin trop léger quà découvrir le piège caché en quelque dépêche diplomatique du Saint-Père! Ils ont lesprit critique, une parfaite possession deux-mêmes, ne se laisseront déconcerter par aucun jeu de la fortune, ne seront pris au dépourvu ni i)ar les mésaveniures de la vie. Le Christ Liica JellaRobbia. Barycilo. lLORENCK journalière, ni par les calamités qui frappent de temps en temps leurparti, leur corporation ou leur ville. Têtes solides et joyeux compères, ilspossèdent une gaieté naturelle et un art merveilleux dexpédients pourles traverses de la destinée. Voyez Cellini : personne ne fut jamais plus àlaise au milieu des plus fâcheux contretemps. Un jour, il rentre àFlorence, frappe à la maison vide de son père, apprend dune voisineque tout le monde y était mort de la peste. « Comme je lavais déjà de-viné, ma douleur en fut moinsgrande. » Il se réfugie chez sasœur : « Liperata, après avoirun peu pleuré avec moi sonpère, son mari, sa sœur et unpetit enfant quelle avait perdus,songea à préparer le souper. Detoute la soirée on ne parla plusde mort, mais de mille chosesgaies et folles, aussi notre repasfut-il des plus divertissants. » Les bourgeois de Ghibertiappartiennent assurément auxarts majeurs.


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