. Chasses dans l'Amérique du Nord [microforme]. Chasse; Hunting. r/KL.\N' cl crachant île leur mieux, laiulis qu'un Pcau-lioiij^c. d'une taille herculéenne, marquait la mesure du temps sur un limhre colossal. Le capitaine Mac-Lean n'avait point lait la petile-maîtresso comme moi : il s'était endormi en vrai soldat, el n'avait pas cessé de subir l'inlluence somnifère de la fatij^cuo. Dès que parurent les premiers rayons du jour, tout le monde fut sur pied, et lorsque nous eûmes pris notre rejtas (lu matin, pareil à notre souper de la nuit, les Indiens se hâtèrent de placer dans leurs


. Chasses dans l'Amérique du Nord [microforme]. Chasse; Hunting. r/KL.\N' cl crachant île leur mieux, laiulis qu'un Pcau-lioiij^c. d'une taille herculéenne, marquait la mesure du temps sur un limhre colossal. Le capitaine Mac-Lean n'avait point lait la petile-maîtresso comme moi : il s'était endormi en vrai soldat, el n'avait pas cessé de subir l'inlluence somnifère de la fatij^cuo. Dès que parurent les premiers rayons du jour, tout le monde fut sur pied, et lorsque nous eûmes pris notre rejtas (lu matin, pareil à notre souper de la nuit, les Indiens se hâtèrent de placer dans leurs (obot/ins nos bouilloires et nos ctVets de voyage. Le tobogin des Canadiens est un petit traî- neau fait à l'aide de planches presque aussi minces que l't'- eorce des arbres, et façonne; sur le devant comme la proue d'un navire. Les voyageurs chargent modérément ces ^ lièges terrestres, ef, à l'aide d'une courroie passée à l'épaule, ils traînent ainsi sur la neige, sans trop se fatiguer, le véhicule ot les paquets qu'il contient. Dès que ces préparatifs furent achevés, nous nous mîmes in route, accompagnés des cinq Indiens et de leur meute. Les l'eaux-Rouges qui nous servaient de piqueurs apparte- naient à la race des llurons, et faisaient partie des restes infortunés de cette tribu qui habite de nos jours le village de Lorette, composé d'une centaine de feux groupés autour dune église en bois. Pendant l'hiver, les Ilurons vivent du produit de leur chasse et du salaire qu'ils retirent en se mettant au service des fermiers et des voyageurs, service qu'ils font payer fort cher, surtout à la race blanche, qui. par malheur, se trouve forcée d'avoir recours à eux. Pen- dant l'été, on les voit labourer leurs champs et confectionner des instruments de pèche el des vêtements, comme aussi ces mocassins ornés de perles de verre, ces sacs, ces coif- fures inutiles que l'on vend partout au


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