Le sang des dieux . a la lèvre imberbeEt le faune amoureux craint son regard superbeSindignant au contact des regards étrangers ; Car Alexis est chaste en dépit des bergers, Et, malgré leurs présents de fruits et de feuillage, Garde encor son parfum de fleur vierge et sauvage. 126 LE SANG DES DIEUX NARCISSE /\uPRÈS dun clair ruisseau tout fleuri dasphodèles,Narcisse, le beau pâtre au front ceint de pavots,Dont le nom fait rêver les jeunes immortelles,Narcisse est là, couché, sans force et les yeux clos. Son front blême et trop lourd pour son épaule grêlePenche dans lherbe haute et baigne dans


Le sang des dieux . a la lèvre imberbeEt le faune amoureux craint son regard superbeSindignant au contact des regards étrangers ; Car Alexis est chaste en dépit des bergers, Et, malgré leurs présents de fruits et de feuillage, Garde encor son parfum de fleur vierge et sauvage. 126 LE SANG DES DIEUX NARCISSE /\uPRÈS dun clair ruisseau tout fleuri dasphodèles,Narcisse, le beau pâtre au front ceint de pavots,Dont le nom fait rêver les jeunes immortelles,Narcisse est là, couché, sans force et les yeux clos. Son front blême et trop lourd pour son épaule grêlePenche dans lherbe haute et baigne dans les désir vide et fou brûle dans sa prunelleEt sa lèvre béante épuise des sanglots. « Je taime et tu me je taime, ô viens Narcisse ! » Il dit. Une sueur inonde son^front lisse, Tout son beau corps sallonge au travers des ruisseaux, Sa chair et le front sous les larges calicesDes iris deau, lœil vague, épuisé de délices,Léphèbe inassouvi meurt au pied des LES ÉPHÈBES 129 HYLAS U. NE amphore appuyée à son épaule ronde,Hylas, calme et superbe au fond du bois obscur,Incline en souriant son profil grave et purSur les joncs de la source et puise au fil de londe. Sous ses sourcils profonds nagent deux yeux dazurEt, sous les chauds rayons du couchant qui linonde,Laspect froid et neigeux de sa nudité blondeSanime et prend des tons savoureux de fruit mûr. Sa toison dor sallume aux feux du crépusculeEt ses bras nus, polis par les baisers dHercule,Luisent comme deux lys au milieu des roseaux. Lui rêve et, sans songer que leau de source est fée,Il est ravi dentendre une voix étoufféeLui rire et lappeler dans la clarté des eaux. 9 130 LE SANG DES DIEUX IACCHUS lACCHUS, dieu de livresse éclatante et dorée,A la lèvre ironique et le nez droit et raisins blancs trop mûrs il a la peau nacréeEt sa paupière est brune et son regard est lourd. Sur un char attelé de panthères tigrées Le jeune Iacchus triomp


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