. Les antiquités d'Herculanum : avec leurs explications en françois . f sétend à tous les ferpens de fon efpècequi nefl point venimeufe. Ce reptile a un Temple magnifi-que ; 6c pour victimes, un certain nombre de filles choifies,qui après avoir immolé leur virginité par le miniftère des PrêtresFétkhères j deviennent PrêtrefTes à leur tour, fous le nom deBétas, Planche XLL Ce Tableau, dont le fond eft blanc , repréfente un morceatJdArchitefture peint en marbre. Sur une corniche de couleurclaireobfcure , sélève une figure de Scylla , femme jufquà laceinture ; le refle du corps fe termine en deux
. Les antiquités d'Herculanum : avec leurs explications en françois . f sétend à tous les ferpens de fon efpècequi nefl point venimeufe. Ce reptile a un Temple magnifi-que ; 6c pour victimes, un certain nombre de filles choifies,qui après avoir immolé leur virginité par le miniftère des PrêtresFétkhères j deviennent PrêtrefTes à leur tour, fous le nom deBétas, Planche XLL Ce Tableau, dont le fond eft blanc , repréfente un morceatJdArchitefture peint en marbre. Sur une corniche de couleurclaireobfcure , sélève une figure de Scylla , femme jufquà laceinture ; le refle du corps fe termine en deux larges feuillesdornement, efpèce darabefques , ou de queues de poiflbn ,couvertes décaillés. Elle eft nue : fes cheveux courts font endéfordre ; elle fronce les fourcils, & fes yeux hagards parolfientdintelligence avec fon gefte menaçant ; de fes deux mains elleélève en lair un gouvernail, ccmme pour en frapper legrouppe qui eft fous elle. Ce font trois monftres marins : lunqui reffemble à un loup ou à un chien , falfit avec Tes dents. JV, ( ^7 ) un jeune homme par la poitrine : lautre , qui paroît être uncheval, mord la tête dun enfant : le troifième, qui eft encoreun cheval, mord aufîî lépaule dun autre jeune homme. Cesfix figures ne fe voient quà moitié j le refte de leur corps eftcaché par la corniche. LOriginal de cette Planche fut découvert dans les excava-tions de Gragnano, le 14 Avril 1760. Le Portrait que lAuteur de notre Figure a tracé de Scylla ,eft conforme à la Peinture effrayante quHomère , Virgile,Ovide, & lAuteur du petit Poëme intitulé Cirisj nous enont laifTé daprès leur inépuifable imagination. Nous ne répéterons point ici ce que les Mythologues, lesPoètes & les Hiftoriens racontent de merveilleux fur Carybde& Scylla ; cette Fable eft afTez connue. La Morale seft emparée à fon tour de cette fiflion poéti-que : la vie eft comme un fîeuve rapide fur lequel il faut con-duire fa barque avec prudence ;
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