. Théâtre. r,i Que dis tu de Cirus et de cette Beauté? ARASPE. le dis que vous auez tous deux trop de bonté! CIRVS. Et bien, dis moy, lamour est-elle volontaire? Ne te donnois-ie pas vn auis salutaire Quand ie te destournois de la voir si souuent? ARASPE. le suis par ce mal-heur deuenu plus sçauant? CIRVS. Au reste, ie te fais vne expresse deffenceDe luy dire iamais vn seul mot qui loffence. ARASPE. Hé, Sire, à loffencer ie nay iamais pensé; Les Cieux me sont tesmoins que ie suis loffence. Fin du troisiesme Acte. 62 PANTHEE, ARGVMENT DV QVATRIESME ACTE. I. Abradate résolu de seruir Cirus à la
. Théâtre. r,i Que dis tu de Cirus et de cette Beauté? ARASPE. le dis que vous auez tous deux trop de bonté! CIRVS. Et bien, dis moy, lamour est-elle volontaire? Ne te donnois-ie pas vn auis salutaire Quand ie te destournois de la voir si souuent? ARASPE. le suis par ce mal-heur deuenu plus sçauant? CIRVS. Au reste, ie te fais vne expresse deffenceDe luy dire iamais vn seul mot qui loffence. ARASPE. Hé, Sire, à loffencer ie nay iamais pensé; Les Cieux me sont tesmoins que ie suis loffence. Fin du troisiesme Acte. 62 PANTHEE, ARGVMENT DV QVATRIESME ACTE. I. Abradate résolu de seruir Cirus à la persuasion dePanthée;ne peut entendre les louanges quelle donneà ce Monarque, sans en conceuoir quelque jalousie ,et sans en faire paroistre Témotion ; Panthée remetson esprit, par Tingeniie expression dvne Ame chasteet courageuse au dernier poinct. 2. Cirus paroist enson Conseil de Guerre; où les deux Roys se font lespremiers complimens, et parlent des ordres dVnebataille qui se doit ACTE IV. SCENE PREMIERE. ABRADATE, PANTHEE. ABRADATE. OVY, ouy, lAssyrien tend à nous opprimer,Et Cirus paroist tel que nous deuons laymer :Esloingnant donc lorgueil fuyons pour nous affranchir entrons en mérite bien de mimposer sa loy,Vous ayant conseruée il a trop fait pour désormais le bien qui reste en ma puissance,Est dvn trop petit prix pour ma recognoissance : 64 PANTHEE, Apres cette faueur ne pouuant faire mieux, le puis trahir pour luy les hommes et les Dieux; Ce bien fait est si grand, que si ie le puis croire, le dois aueuglement mimmoler à sa gloire : Mais est-il si parfait quil est représenté? Cette rare peinture est vn pourtraict flatté. Si peu quvn ieune Prince est ou vaillant, ou sage, La Renommée en dit mille fois dauantage ; Puis il faut quen parlant de son libérateur, Le plus seuere esprit deuienne vn peu flateur. Il faut que dVn bien-fait vne ame se ressente, Ou quelle soit fort lasche et fort mescognoissa
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