Œuvres illustrées de George Sand . nt de ce quili prenait pour des moqueries. — Je ne les vois pas à cette heure, dit la Sévère avecun soupir aussi gros quelle ; mais je les ai vus dautresfois! — Ils ne vous ont jamais rien dit, reprit linnocentchampi. Vous pourriez bien les laisser tranquilles, carils ne vous ont pas fait dinsolence, et ne vous en ferontmie. — Je crois, dit en cet endroit la servante du curé, quevous pourriez passer un bout de lhistoire. Ce nest pasbien intéressant de savoir toutes les mauvaises raisonsque chercha cette mauvaise femme pour surprendre lareligion de notre champ


Œuvres illustrées de George Sand . nt de ce quili prenait pour des moqueries. — Je ne les vois pas à cette heure, dit la Sévère avecun soupir aussi gros quelle ; mais je les ai vus dautresfois! — Ils ne vous ont jamais rien dit, reprit linnocentchampi. Vous pourriez bien les laisser tranquilles, carils ne vous ont pas fait dinsolence, et ne vous en ferontmie. — Je crois, dit en cet endroit la servante du curé, quevous pourriez passer un bout de lhistoire. Ce nest pasbien intéressant de savoir toutes les mauvaises raisonsque chercha cette mauvaise femme pour surprendre lareligion de notre champi. — Soyez tranquille, mère Monique, répondit le chan-vreur, jen passerai tout ce quil faudra. Je sais que jeparle devant des jeunesses, et je ne dirai parole de trop. Nous en étions restés aux yeux de François, que laSévère aurait voulu rendre moins honnêtes quil ne sevantait de les avoir avec elle. — Quel âge avez-vous donc,François? quelle lui dit, essayant de lui donner du vous, FRANÇOIS LE CHAMPI. 17. Oui lia, Labriclic, In mas roconnn? (Page 27.) pour lui faire comprendre quelle ne voulait plus le traitercomme un gamin. — Oh ! ma foi ! je nen sais rien au juste, répondit lechampi qui commençait à la voir venir avec ses gros sa-bots. Je ne mamuse pas souvent à faire le compte de mesjours. — On dit que vous navez que dix-sept ans, reprit-elle ; mais moi, je gage que vous en avez vingt, car vousvoilà grand, et bientôt vous aurez de la barbe. — Ça mest très-égal, dit François en bâillant. — Oui-da ! vous allez trop vite, mon garçon. Voilà quejai perdu ma bourse ! — Diantre ! dit François, qui ne la supposait pas en-core si madrée quelle était, il faut donc que vous des-cendiez pour la chercher, car cest peut-être de consé-quence? 11 descendit et laida à dévaler; elle ne se fit pointfaute de sappuyer sur lui, et il la trouva plus lourdequun sac de blé. Elle fit mine de chercher sa bourse, quelle avait danssa poche, et


Size: 1410px × 1772px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bo, bookcentury1800, bookdecade1850, bookidoeuvresillustres03sand