Causeries avec mes élèves . e-t-il pourjustifier le meurtre quil est décidé à commettre ? — Sont-eede bonnes raisons r — Lagneau a-t-il mal parlé du loup ?— Na-t-il pas lieu de mal parler de lui?—Connaissez-vous la fable int^itulée : Les Obsèques de la Lionne? — Danscette fable le cerf ne pleure point aux obsèques de lalionne. Comment letit-il pu faire ? ... La reine avaitjadis étranglé sa femme et son fils. Lagneau na-t-il pasà se plaindre du loup comme le cerf de la lionne ? Le loup nest-il pas un hypocrite de chercher desraisons pour justifier son crime?—Ny-a-t-il pas danslhistoire des conq


Causeries avec mes élèves . e-t-il pourjustifier le meurtre quil est décidé à commettre ? — Sont-eede bonnes raisons r — Lagneau a-t-il mal parlé du loup ?— Na-t-il pas lieu de mal parler de lui?—Connaissez-vous la fable int^itulée : Les Obsèques de la Lionne? — Danscette fable le cerf ne pleure point aux obsèques de lalionne. Comment letit-il pu faire ? ... La reine avaitjadis étranglé sa femme et son fils. Lagneau na-t-il pasà se plaindre du loup comme le cerf de la lionne ? Le loup nest-il pas un hypocrite de chercher desraisons pour justifier son crime?—Ny-a-t-il pas danslhistoire des conquérants qui sont comme le loup ? — Est-ilvrai que la force prime le droit ? — Le droit nest-il paséternel ? — En Dieu le droit et la force ne sont-ils pasréunis et toujours daccord ? — En est-il de même chez leshommes ? — Les hommes qui ont pour eux la force sans lajustice nont-ils pas contre eux Dieu 3t la consciencehumaine ? Aimez-vous les loups, mademoiselle ? — Et les hommes-loups ?. XL. PASCAL.—LE SUBLIME Voici enfin Pascal ! Écoutons-le. Que lhomme contemple la nature entière dans sa hauteet pleine majesté ; quil éloigne sa vue des objets bas quilenvironnent ; quil regarde cette éclatante lumière misecomme une lampe éternelle pour éclairer lunivers ; que laterre lui paraisse comme un point en comparaison du vastetour que cet astre décrit ; et quil sétonne de ce que cevaste tour lui-même nest quun point très-délicat à légardde celui que les astres qui roulent dans le firmamentembrassent. Notre vue sarrête là ; mais que limaginationpasse plus loin ; elle se lassera plutôt de concevoir que lanature de fournir. Tout le monde visible nest quun pointimperceptible dans lample sein de la nature. Aucuneidée ne peut approcher de lœuvre de Dieu. ... Lemonde est une sphère infinie dont le centre est partout, lacirconférence nulle part. Après avoir considéré le monde, que lhomme porte sonœil sur lui-même ; quil se re


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