Mémoires et souvenirs de comédiennes (XVIIIe siècle) . Parfois, à quelque occasionparticulière, on en fait dire dautres : six na pas trois danseurs engagés à la soirée,à moins de quinze livres (1). Et le produit desreprésentations ne dépasse guère ces frais,cjuand ils les dépassent. Voici, par exemple, les dix premiers jours dumois de janvier 1735, — lannée où Mme Ricco-boni est « reçue », après quatorze mois dépreuvede son talent. l^r janvier 374 livres 2 — 774 )) 3 — 270 » 4 — 563 10 5 — 75 » 6 — 299 )) 7 — 594 )) 8 — 575 10 9 — 430 10 10 — 359 10 (1) LOpéra ne manque pas de protes
Mémoires et souvenirs de comédiennes (XVIIIe siècle) . Parfois, à quelque occasionparticulière, on en fait dire dautres : six na pas trois danseurs engagés à la soirée,à moins de quinze livres (1). Et le produit desreprésentations ne dépasse guère ces frais,cjuand ils les dépassent. Voici, par exemple, les dix premiers jours dumois de janvier 1735, — lannée où Mme Ricco-boni est « reçue », après quatorze mois dépreuvede son talent. l^r janvier 374 livres 2 — 774 )) 3 — 270 » 4 — 563 10 5 — 75 » 6 — 299 )) 7 — 594 )) 8 — 575 10 9 — 430 10 10 — 359 10 (1) LOpéra ne manque pas de protester, en ce cas, et de faireconstater linfraction. Les règlements ne permettent que six instru-mentistes, nautorisent pas de « voix externe » ni des danseursdu dehors. On transgresse constamment ces règlements, , le procès-verbal dressé par huissier, sur la requête deliOpéra, na pas de suites. En certains cas, par contre, lamendeinfligée aux comédiens italiens va jusquà df B. Audrcin. d\xprès le dessin de F. Verdifpour le Thc-Jtre Italien. SOUVENIRS SENTIMENTAUX DE M™^ RICCOBONI 81 Les recettes font un bond, le 18, avec leComte de Neuilly et Arlequin Huila, mais retom-bent, le 20, à 80 livres, avec le Dédain affectéet le Billet doux. Le total du mois est livres dix sols, dont il faut déduire lapart de lHôtel-Dieu et de lHôpital général,droit des pauvres fort pesant, qui sélève surce pauvre chiffre à tout près de deux mille livres. En janvier 1736, la recette du mois est livres, sur lesquelles on déduit livrespour lHôtel-Dieu et 1549 livres pour lHôpitalgénéral. Certains mois, les comédiens nont à se par-tager que des dettes, qui les préoccupent fort,car leur administration est fort exacte et leurprobité connue (1). Cest même cette probité (1) En 1756, encore, la situation ne se sera guère améliorée, carun acte, sur lequel se trouve l
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