. Gazette des beaux-arts . mphales, le stylobate des obélisques oula rampe dun escalier de marbre. Pour sassocier à la stabilité de lar-chitecture, la statuaire doit choisir des poses durables, asseoir ses ligneset ne pas contrarier limmobile majesté des grands édifices par cette imi-tation littérale de la vie qui réveille lidée de mouvement et qui en estinséparable. Une imitation rigoureuse serait une faute de goût, particu-lièrement lorsquil sagit des membres darchitecture auxquels on affectedes masques ou des figures entières danimaux. Avec quel sentiment,avec quel respect délicat de lharmo


. Gazette des beaux-arts . mphales, le stylobate des obélisques oula rampe dun escalier de marbre. Pour sassocier à la stabilité de lar-chitecture, la statuaire doit choisir des poses durables, asseoir ses ligneset ne pas contrarier limmobile majesté des grands édifices par cette imi-tation littérale de la vie qui réveille lidée de mouvement et qui en estinséparable. Une imitation rigoureuse serait une faute de goût, particu-lièrement lorsquil sagit des membres darchitecture auxquels on affectedes masques ou des figures entières danimaux. Avec quel sentiment,avec quel respect délicat de lharmonie architectonique sont rendus lesmufles de lion qui ornaient la cymaise du tombeau de Mausole, ceux quiservent de gargouilles aux angles du Parthénon, et les chéneaux en terrecuite trouvés dans les ruines de Pompéi! Le sculpteur antique a prisautant de soin pour éviter les accents de la vie réelle que le sculpteurmoderne en prendrait pour les exprimer. « Ces masques, » dit M. César s=5\Vvl / _, ., _. D !?: M A u s c Daly, en parlant des chéneaux de Pompéi (Revue générale darchitec-ture), « ces masques présentent une singulière et très-habile interpréta-« tion de la nature en vue dun elïet architectural. Les oreilles sont deve-« nues des ornements presque géométriques, les ondulations et les« mèches de la crinière sont traduites par des espèces de cannelures, la« gueule est un caniveau. Enfin la nature est ici tellement transformée« que ces tètes de lion avec leurs mâchoires écartées sont comme pétri-« fiées et ont perdu tout caractère de mouvement, et cest là, parfois,« un résultat important à obtenir. Voyez sur la place Saint-Sulpice, à« Paris, les lions de pierre accroupis autour du bassin de la fontaine : on« dirait des moulages sur nature; les poils se comptent et se frisent. 11« semble que ces lions, troublés par le bruit de leau qui tombe et qui« les mouille, vont se lever et abandonner leurs piédestaux. » 1


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