La Lecture . st difficiledêtre compris, et saperce-voir quil ne sert de riendaccumuler les efforts, dedonner sa science, sa philo-sophie, de suser le cerveau,de dépenser sa vie. Il veutce que veulent, sans doute,la plupart de ces hommes,la défense acharnée, la vic-toire de Paris et de laFrance, il le veut avecautant dardeur et plus declairvoyance. Mis en leurprésence, il est traité en ennemi, injurié, frappé. Il sen faut de peu quil ne soit assommépar ces inconscients, incapables de sélever au-dessus de leurconception de parti, jusquà lidée supérieure de patrie invoquéepar ce vieillard dont il


La Lecture . st difficiledêtre compris, et saperce-voir quil ne sert de riendaccumuler les efforts, dedonner sa science, sa philo-sophie, de suser le cerveau,de dépenser sa vie. Il veutce que veulent, sans doute,la plupart de ces hommes,la défense acharnée, la vic-toire de Paris et de laFrance, il le veut avecautant dardeur et plus declairvoyance. Mis en leurprésence, il est traité en ennemi, injurié, frappé. Il sen faut de peu quil ne soit assommépar ces inconscients, incapables de sélever au-dessus de leurconception de parti, jusquà lidée supérieure de patrie invoquéepar ce vieillard dont ils peuvent briser la frêle enveloppe, dontils ne réduiront par le cœur énergique. Il est vivant, mais il est prisonnier. On lui donne un verredeau, on lemmène entre deux haies de gardes nationaux, on luifait descendre lescalier, suivre un couloir jusquà une porte^parlaquelle on sort de lHôtel-de-Ville, Cette porte est gardée pardes hommes de Flourens qui interviennent. Un de ceux qui con-. MiUiére. liii LA LECTURE ILLUSTREE (luisent Blanqui, un garde national géant, saisit à la gorge letirailleur qui a pris le premier la parole, lécrase contre la coup de feu éclate, ne blesse personne, et cest le vide sou-dain, les tirailleurs massés dun côté, les gardes nationaux enretraite sur lescalier, et Blanqui seul, entre les deux groupes,qui élève immédiatement la voix, adjure amis et adversaires dene pas en venir aux mains, de ne pas répandre le sang franç écoute, tout sapaise, il remonte avec une escorte, retourne dans lasalle des délibérations, reprend sa place, son écritoire, sa plume. CLXLIV Cette fois, il y a autour de la table, Flourens, Delescluze,Minière, Ranvier, Mottu. Ils délibèrent. La situation estcelle-ci : Les mem]:)res du gouvernement qui ont pu suivre le généralTrochu sont toujours gardés à vue. Paris sest arrêté dans samanifestation. Aucun bataillon nest descendu des qui étaient venus sont r


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