. Quatre siècles . dociens épris de bruit, de joutes oratoires etdes discussions du Forum, —on ne souffre pas « que certai-nes gens se distinguent ». Pendant un siècle, le mêmemanteau de plomb, diversifié parfois par un puritanismeredoublé ou par des inquisitions indiscrètes, pèsera surles Réfugiés, qui auront peine à shabituer à ce joug hos-tile à leur nature et à des mœurs si différentes de celles dupays du soleil. Lautorité du pasteur qui, en 1640^ à Anduze, prescrivaità la suzeraine du lieu de venir faire amende honorabledevant le Consistoire et obtenait cette réparation éclatantede la mar


. Quatre siècles . dociens épris de bruit, de joutes oratoires etdes discussions du Forum, —on ne souffre pas « que certai-nes gens se distinguent ». Pendant un siècle, le mêmemanteau de plomb, diversifié parfois par un puritanismeredoublé ou par des inquisitions indiscrètes, pèsera surles Réfugiés, qui auront peine à shabituer à ce joug hos-tile à leur nature et à des mœurs si différentes de celles dupays du soleil. Lautorité du pasteur qui, en 1640^ à Anduze, prescrivaità la suzeraine du lieu de venir faire amende honorabledevant le Consistoire et obtenait cette réparation éclatantede la marquise dAnduze, coupable davoir épousé uncatholique, se maintenait entière dans la Rome du protes-tantisme. Pendant tout le xviif siècle, cette main-mise de la reli-gion sur la vie de tous les jours, se maintient rigoureuse-ment. Le 24 janvier 1761, Elisabeth Bessonet, fille dail-leurs dun ministre, raconte complaisamment à son fils,Paul Cazenove, alors employé dans la banque DufTour et. MARIE PLANTAMOUR1720 - Tl3 - Mallet, de Paris, que « les ministres ont fait des représen-tations au sujet de la comédie ». Elle ajoute que les Gene-vois incriminés ont été mandés devant le procureur syndic,pour faire leur soumission. Donc, à cetle époque encore, il existe une confusionvoulue entre lautorité religieuse et lautorité civile, lesministres assignant devant les représentants de la loihumaine, les contrevenants aux prescriptions divines. Dans cet étau, dans cet enserrement des consciences,que restait-il pour un cœur énergique, et où trouver laliberté? Il fallait la chercher dans le travail, et, ultérieure-ment, dans la fortune. Le mélange de sentiments religieux très décidés, avec undésir et une faculté dacquérir remarquables, est parfaite-ment indiqué dans Fépitaphe quun ami inconnu, VouUaire-Mallet, écrivit pour Pierre Cazenove () et qui est, dit lecontinuateur du livre déraison, « tout son portrait » : « Bon chrétien,


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