. Contes roses . a lespieds jusquau-dessus des chevilles avec longuent merveilleux. Puis,bravement, il sengagea à travers les herbes babillardes. Elles restè-rent muettes, ainsi que le lui avait prédit la princesse. Au bout dune heure, Bel-Azur atteignit une sorte de hutte entouréedun jardinet où un seul arbre se dressait, portant au bout de sa plushaute branche un magnifique fruit. Cétait un coing de grosseur surpre-nante; il avait une pelure si luisante et si lisse quon leût cru recou-vert dor. En le voyant, Bel-Azur qui avait faim, sentit leau lui venir à labouche. 11 avisa à le cueillir; m


. Contes roses . a lespieds jusquau-dessus des chevilles avec longuent merveilleux. Puis,bravement, il sengagea à travers les herbes babillardes. Elles restè-rent muettes, ainsi que le lui avait prédit la princesse. Au bout dune heure, Bel-Azur atteignit une sorte de hutte entouréedun jardinet où un seul arbre se dressait, portant au bout de sa plushaute branche un magnifique fruit. Cétait un coing de grosseur surpre-nante; il avait une pelure si luisante et si lisse quon leût cru recou-vert dor. En le voyant, Bel-Azur qui avait faim, sentit leau lui venir à labouche. 11 avisa à le cueillir; mais comme il était trop haut perché pourque sa main put latteindre, il prit son arbalète fée et lajusta. 11 visait CONTES ROSES DE MA MERE-GRAND. le fruit à la queue, pour le jeter bas sans endommager sa chair sa-voureuse. Le trait partit. Mais, à peine eut-il touché la queue du coingque celui-ci se mit à hurler dune voix formidable : — Holà! holà! A lassassin! au meurtre! On tire sur moi! On. ^eut me tuer au meur-tre a 1 assassin Soudain é\ eillé sansdoute par ce ^acarme,un horrible nain bondit hors de la hutte, une hache à la main. Il se précipita sur le jeune homme : — Que viens-tu faire ici, chien? et que veux-tu à ce fruit ?Mais celui-ci le mit en joue : — Halte-là! cria-t-il. Un pas de plus, un seul, et je te tue commeune bête enragée, vilain monstre! LE PETIT HOMME DANS LA MEULE. 137 Lautre, devant cette menace, sarrêta; et, reconnaissant auxmains de Bel-Azur larbalète fée, il se prosterna : — Salut au possesseur de larme merveilleuse, dit-il; je suis enton Pitié pour moi. — Peux-tu maider à délivrer Blanche-Rose? — Je le puis. — Eh bien, dis-moi ce que je dois faire, et je daignerai te lais-ser la vie. — 11 faut mapporter la Pomme qui chante que garde non loindici le géant Cœur-dAcier. Sache, seigneur, que contre lui ton arba-lète ne peut rien, car il est invulnérable. En échange de cette pommeje te donner


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