L'illustration : journal universel . nton. Vers midi, disons-nous, lorsque le soleil a tiédi les eauxcl ramolli lépaisse cou. be de suif dont la bigueesl couvei te,le signal du |eu est entonné par les tambourins. Ln agenl de la force publique est à bord pour V faire respecter la disci-pline du jeu. La foule encombre déjà les quais, obstrue lesleneires ci séparpille sur les toits des maisons qui bordent leport. Elle semble insensible, a force de curiosité, aux rayonscaniculaires du soleil qui la brûle. Voyons, maintenant, qui se montrera le plu* hardi pourcommencer? qui se dévouera pour facilit


L'illustration : journal universel . nton. Vers midi, disons-nous, lorsque le soleil a tiédi les eauxcl ramolli lépaisse cou. be de suif dont la bigueesl couvei te,le signal du |eu est entonné par les tambourins. Ln agenl de la force publique est à bord pour V faire respecter la disci-pline du jeu. La foule encombre déjà les quais, obstrue lesleneires ci séparpille sur les toits des maisons qui bordent leport. Elle semble insensible, a force de curiosité, aux rayonscaniculaires du soleil qui la brûle. Voyons, maintenant, qui se montrera le plu* hardi pourcommencer? qui se dévouera pour faciliter le chemin il sesrivaux, a lécher avee la plante de ses piedi nus le suil per-lideipii cuit el ruisselle sur la bigue; « Le voilà ! le voilà n Et ces cris d. nlhousiasme sonl à peine poussés, que le 01-gueur a disparu dans la mer avec son grolesque chapeau tri-colore qui surnage el que dimmenw» celais de rire ont ac-cueilli sa chute fanfaronne. » A un autre ! à un autre ! » 546 LILLUSTRATION, JOURNAL É.TUMRE (Fête de la Seyne. — La procession des joies.) Et chacun de rire ou dap-plaudir selon qui1 le ligueur seprécipite gauchement el épou - vaille ou tombe avec majesté,laissant lire sur son visage les-poir dune revanche plus heu-reuse. Hais voyez celui-ci. Il est ar-rivé aux deux tiers de la joie rayonne dans son œil la foule halète;elle semble suspendue aux se-melles du biyueur. Encore unpas le voilà levantla main pour saisir la et paoufiLe bruit duncorps qui plonge rompt le si-lence général, et leau que cettechute a fait jaillir retombe enperles étincélantes et froidessur les curieux placés aux pre-mières loges. Enfin, après une heure detentatives infructueuses, un bi-yueur au visage sévère , noirdu goudron dont il frotte leflanc des navires, savance gra-vement vers le ponton, montesur le trépied suive et sy re-cueille un instant. Puis, dun


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