Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . s ;et pour tremper dans la sauce un morceau de pain, « Du bout des dois le morsel touche« Quel devra moillier en la sauce, Soit vert, ou cameline, ou jauce. » Elle devra paraître volontiers aux noces, aux processions, àtoutes les réunions joyeuses; car le dieu dAmour y préside,et cest là quil chante la messe à tous ses disciples. Mais,ayant de sortir, elle aura soin de se mirer, pour être plu


Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . s ;et pour tremper dans la sauce un morceau de pain, « Du bout des dois le morsel touche« Quel devra moillier en la sauce, Soit vert, ou cameline, ou jauce. » Elle devra paraître volontiers aux noces, aux processions, àtoutes les réunions joyeuses; car le dieu dAmour y préside,et cest là quil chante la messe à tous ses disciples. Mais,ayant de sortir, elle aura soin de se mirer, pour être plus sûredelle. Dans les rues, elle marchera dune façon gracieuse etplaisante : « Les espaules, les costes mueve n Si noblement, que lon ne trueve « Nule de plus biau movement; << Et marche jolietement De ses biaus soleres petis, « Que faire aura fait si fetis, « Etjoindront as pies si à point, « Que de fronce ni aura point. Et se sa robe li traîne, « Ou près du pavement sencline, <? Si la lieve encoste ou devant, « Si com por prendre un poi de vent. . « Por avoir le pas plus délivre. » Lauteur, après cette belle leçon, sent le besoin de hasar- Ea XIII SIÈCLE,. V. i36i7. V. i374r. XIII SIECLE. 36 TROUVERES. der une justification pour tout ce quil a mis dans la bouchede la vieille. Si jai, dit-il, traité librement certains sujets,si je me suis servi de paroles blessantes, il faut en accuser,non pas moi, mais les nécessités de la matière que javais àpoursuivre. Très-chères dames, au lieu de me blâmer da-voir raconté vos façons de penser et dagir, vous devez vousen prendre aux auteurs anciens, qui certainement nétaientpas des ivrognes et des fous : V. i543o. Cil les meurs femenins savoient, Car tous esprovés les avoient. .Par quoi miex men (levés quiter,(Je ni fais riens fors reciter)Se, par mon g^ieu qui poi vous couste,Quelque parole ji ajouste,Si com font entreus li poè Quant au discours de Faux-Semblant, il na voulu a


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