. Les métiers . fenêtres, et letage le plus haut est souvent le mieux fleuri ;ils fleurissent nos rues, nos tables, nos boutonnières ounos corsages, nos chapeaux quelquefoiset les petits jardins que les villes nouspermettent davoir ; ils fleurissent aussile-- grands jardins qui sont à tout lemonde, où chacun peut admirer, et res-pirer, et méditer, sil lui plaît, des fleurssi lu-Iles et si choisies que les rois nenont pas de plus superbes. Que devien-drions-nous sans eux, dans les villes, sinous navions devant nous que de lapoussière, des pierres, du fer et des hommes, sans un brinde verdure qu


. Les métiers . fenêtres, et letage le plus haut est souvent le mieux fleuri ;ils fleurissent nos rues, nos tables, nos boutonnières ounos corsages, nos chapeaux quelquefoiset les petits jardins que les villes nouspermettent davoir ; ils fleurissent aussile-- grands jardins qui sont à tout lemonde, où chacun peut admirer, et res-pirer, et méditer, sil lui plaît, des fleurssi lu-Iles et si choisies que les rois nenont pas de plus superbes. Que devien-drions-nous sans eux, dans les villes, sinous navions devant nous que de lapoussière, des pierres, du fer et des hommes, sans un brinde verdure qui nous rappelle quil y a la nature autourde lartificiel, et quil ya le silence autour dubruit ? En vérité, le mondene saurait se passer defleurs, surtout lé mondequi vit à létroit et quisouffre. Avez-vous re-marqué les acheteusesde bouquets de vio-lettes , cl e p i q u e t s dœillets et de réséda, quand les marchandes passent,dans les rues de Paris, poussant les petites voitures à. I. E J A K I ) I N I E K - F L E V K I S T 47 bras ? Ce sont des ouvrières, qui se priveront dun des-sert, tout à lheure, à cause des deux sous qua coûtés lebouquet, des jeunes femmes qui sont loin dêtre degrandes dames, des ménagères, des vieilles toutes ridées,fanées, et assurément peu gâtées par la fortune. Ellesemportent le même bouquet dont il v a tant de dou-zaines dans la voiture, et elles ont toutes un sourire decontentement, un geste de tendresse pour cette pincéede feuilles et de corolles, de couleurs et de parfums, quiest de la vie, et de la vie jeune, élégante, exquise, fragileet émouvante ajoutée à la leur. Louvrière mettra les violettes dans un verre sur latable du travail, et elle imaginera un avenir ; la jeunefemme les laissera se faner à son corsage, et sentira quecest bien, et quil y a une har-monie de plus ici-bas ; la vieilleles gardera clans lombre, et trouvera une douceur à voir ces petites créatures, qui ne se détournent point delle pa


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