. Les bons enfants . veux plus y toucher. MADAME DE ROUVILLE. Tu as tort ; parce que tu as fait une bêtise en les 350 LES BONS r:XFAXT3 prenant à poignée, cela ne veut pas dire que tu nepuisses j toucher. SOPHIE. Cest vrai, ma tante; je vais essayer. »Elle en prend une avec précaution et la posedans le panier sans avoir été pincée. Enhardie parce succès, elle continue à les prendre et finit parne plus en avoir peur. En peu de temps les enfantsen prennent une si grande quantité, que le panierse trouve plein. PIERRE. Quelle belle pêche nous avons faite! JACQUES. Oui, et en si peu de temps! H y a


. Les bons enfants . veux plus y toucher. MADAME DE ROUVILLE. Tu as tort ; parce que tu as fait une bêtise en les 350 LES BONS r:XFAXT3 prenant à poignée, cela ne veut pas dire que tu nepuisses j toucher. SOPHIE. Cest vrai, ma tante; je vais essayer. »Elle en prend une avec précaution et la posedans le panier sans avoir été pincée. Enhardie parce succès, elle continue à les prendre et finit parne plus en avoir peur. En peu de temps les enfantsen prennent une si grande quantité, que le panierse trouve plein. PIERRE. Quelle belle pêche nous avons faite! JACQUES. Oui, et en si peu de temps! H y a deux heuresque nous avons commencé. HENRIETTE. Tu vois bien, Jeanne, que les écrevisses sontgrises. JEANNE. Cest vrai ; mais tout de même elles deviennentrouges. HENRIETTE. Oui, en cuisant. JEANNE. Si nous allions voir comment on les cuit? HENRIETTE. Oui, ce sera très amusant; je voudrais bien voircomment on les fait mourir. Sais-tu, toi? JEANNE. Non ; mais je pense quon les égorge comme es O 3«S 9So C ce oo LES BONS ENFANTS 353 HENRIETTE. Comment veux-tu quon les égorge, puisquonne voit rien à leur cou quand on les sert à table? JEANNE. Cest vrai! x^ on les étouffe peut-être. HENRIETTE. Ce nest pas facile détouffer des écrevisses avecleur grosse écaille dure. Au reste nous allons lesavoir, puisque nous les verrons cuire à la cui-sine, et tu penses bien quavant de les cuire ilfaut les tuer. JEANNE. Certainement; je sais bien. » On ne fut pas longtemps à arriver à la cuisine, eton remit au cuisinier le panier rempli décrevisses. « Allez-vous les tuer tout de suite, Luche? luidit Jeanne. LUCHE. Oui, mademoiselle, je vais les faire cuire tout desuite. JEANNE. Tant mieux, car je voudrais bien voir commentvous les tuez. LUCHE. Je ne les tue pas, mademoiselle; elles meurenttoutes seules. JEANNE. Et de quoi donc? Est-ce de peur? LUCHE. Je ne pense pas, mademoiselle : cest la chaleurqui les étouffe. •23 354 LES BONS ENFANTS HENRIE


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