. Annales de l'Institut Pasteur. nousont beaucoup facilité lobservation des malades. I. Nous nous sommes rendus à Pékin par la Sibérie (chemin de lor transsi-bérien) el le désert de Gobi (caravanes). .. h Matignon, Peste en Mongolie, Médecine mode?ne 1898, p. 113. 53 su ANNALES DE LINSTITUT PASTEUR. Daprès ces missionnaires, parmi lesquels, je dois nommerhuit particulièrement le père Léon Desmet, la peste existe danscette localité depuis une dizaine dannées ; elle a fait dabord sonapparition au nord deSo-len-ko, nonloindeToung-kia-yng-tzeu,puis dans les villages chrétiens. Depuis, il ne se pas
. Annales de l'Institut Pasteur. nousont beaucoup facilité lobservation des malades. I. Nous nous sommes rendus à Pékin par la Sibérie (chemin de lor transsi-bérien) el le désert de Gobi (caravanes). .. h Matignon, Peste en Mongolie, Médecine mode?ne 1898, p. 113. 53 su ANNALES DE LINSTITUT PASTEUR. Daprès ces missionnaires, parmi lesquels, je dois nommerhuit particulièrement le père Léon Desmet, la peste existe danscette localité depuis une dizaine dannées ; elle a fait dabord sonapparition au nord deSo-len-ko, nonloindeToung-kia-yng-tzeu,puis dans les villages chrétiens. Depuis, il ne se passe pas dannée sans peste, notammenten août et septembre; avec la saison froide, la peste dis-paraît. Les Chinois connaissent très bien cette maladie qu ils dési-gnent sous le nom de vcgrie-tzay, vegne-y ; elle se traduit par unmalaise général, avec céphalalgie, lièvre, somnolence et appari-tion des bubons, connus sous le nom de « gada » ; si le « gada »manque, cest la forme pneumonique que lon Fin. 1. — Chinois atteint de la peste. Les lignes divergentesindiquent la place du bubon au cou. Tandis que dans la forme bubonique on enregistre encoredes cas de guérison, dans la forme pneumonique lissue est tou-jours fatale. Jamais je nai eu loccasion dobserver, dans cette forme depeste, de guérisons spontanées. Pendant les deux ou trois pre-miers jours, le malade tousse, rend des crachats sanguinolents,puis il meurt au troisième ou quatrième jour. Chinois se rendent bien compte de linefficacité de PESTE EN MONGOLIE. 835 leurs remèdes, et ils témoignent une eerlaiue confiance dansces circonstances aux missionnaires el médecins européens. Il ny a, ni dans les villes, ni dans les villages, dorganisationsanitaire tant soit peu appréciable. Le Chinois, fataliste de sanature, ne craint point la mort. On peut lui annoncer, sansdétours, quil va mourir demain ou même aujourdhui, sans quecette nouvelle ait le pouvoir de Limpressionner; il se b
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