. Le Sénégal et le Soudan français . dée, au milieu de tantdobstacles et de périls, qui paraissaient insurmontables*. » Revenu de son enthousiasme, Caillié ne tarda pas à trouverque le spectacle quil avait sous les yeux ne répondait pas àson attente. Pour une cité bâtie au milieu des sables, Tom-bouctou est une belle cité, mais fort triste, car elle est entou-rée par dimmenses plaines de sables mouvants, dun blanctirant sur le jaune, et dune aridité désespérante. Les maisons 1. Journal, t. II, p. 300. ET LE SOUDAN FRANÇAIS 167 sont grandes, mais peu élevées. Il nentre dans leur construc-tion n


. Le Sénégal et le Soudan français . dée, au milieu de tantdobstacles et de périls, qui paraissaient insurmontables*. » Revenu de son enthousiasme, Caillié ne tarda pas à trouverque le spectacle quil avait sous les yeux ne répondait pas àson attente. Pour une cité bâtie au milieu des sables, Tom-bouctou est une belle cité, mais fort triste, car elle est entou-rée par dimmenses plaines de sables mouvants, dun blanctirant sur le jaune, et dune aridité désespérante. Les maisons 1. Journal, t. II, p. 300. ET LE SOUDAN FRANÇAIS 167 sont grandes, mais peu élevées. Il nentre dans leur construc-tion ni pierres ni fer; les murs sont en briques roulées dansles mains et sécliées au soleil. On y comptait jusquà septmosquées, mais fort délabrées et dune architecture rudimen-taire. Le fond de la population est formé par les NègresSonrays. Les Maures y jouent le même rôle que les Européensdans les colonies, et servent de correspondants aux marchandsdu Maroc, du Tafilet, et même du littoral méditerrané Quoique le commerce soit moins important à Tombouctouquà Jenné, les Maures y font rapidement de belles affaires ;et quand ils se jugent assez riches, ils quittent la ville pouraller jouir de leur fortune dans leur pays natal. Lhôte de Caillié, Sidi Abdalhah Chébri, fut plein de préve-nances et de soins pour lui. Il était doux et tranquille. Saréserve surtout plaisait fort à Caillié, car il comprenait que sion arrivait à connaître sa véritable origine et sa véritablereligion, il serait immédiatement massacré. Aussi résolut-ilde hâter son départ. Son hôte le pressait de rester à Toni- 168 ,LE SÉNÉGAL bouctou. Il lui proposait même de lintéresser à quelque af-faire commerciale et do lui fournir les moyens de faire for-tune : « Les craintes que javais dêlre découvert, jointes audésir de revoir ma patrie, mengagèrent à refuser ces géné-reuses propositions K Dailleurs mon départ pour lintérieurde lAfrique, nétant


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