. Feuilles de route d'un ambulancier, Alsace, Vosges, Marne, Aisne, Artois, Belgique; complétées d'après le carnet de route du Dr. Henri Liègard. ent de distribuer la soupe etchacun sapprête à faire honneur à lordinaire, lorsque,dans lencadrement du portail du jardin, apparaît un aide-major de haute taille, suivi de trois ambulanciers : « Maisce sont eux!... Mais oui! cest le D^ Rolet, cest dAlbay,cest Bois, cest Godin!... » Oui! eux-mêmes, nos cherscamarades que nous avions laissés aux mains des Allemands,là-bas, à Lettembach, le 21 août. « Bonjour, les amis ! crie la voix grave et pourtant j


. Feuilles de route d'un ambulancier, Alsace, Vosges, Marne, Aisne, Artois, Belgique; complétées d'après le carnet de route du Dr. Henri Liègard. ent de distribuer la soupe etchacun sapprête à faire honneur à lordinaire, lorsque,dans lencadrement du portail du jardin, apparaît un aide-major de haute taille, suivi de trois ambulanciers : « Maisce sont eux!... Mais oui! cest le D^ Rolet, cest dAlbay,cest Bois, cest Godin!... » Oui! eux-mêmes, nos cherscamarades que nous avions laissés aux mains des Allemands,là-bas, à Lettembach, le 21 août. « Bonjour, les amis ! crie la voix grave et pourtant joyeusedu D Sept semaines là-bas, à Weingarten, dans leWurtemberg, quelques jours à Paris pour embrasser lesnôtres à la hâte et nous voici ! » Toute lambulance est en révolution, et bientôt, toutlhospice. Chacun veut les voir, leur serrer la main, leurdemander des « tuyaux » sur ce qui sest passé depuis notredé Il faut les présenter aux religieuses, aux vieillards,à tout le monde. Enfin, ce tumulte apaisé, nous pouvonsobtenir des détails : Le premier contact avec les « Boches » a été dur. Ils. A Ypres, dans le vasle hospice ilu Sacré-Cœur, notre ambulance est surmenée (page io4). DANS LE NORD Si envahirent la maison de Lettcmbach dès rapivs-midi. Unofficier, qui puail le vin, voulait absolument ohleiiii- duD Rolet des renseignements sur la situation de nos soldats,le nombre de nos effectifs, etc. Ce doux ivrogne ne j)arlejamais, paraît-il, que sous le nez des gens, et il a linnocentemanie de vous appuyer constamment un revolver sur lafigure. Que le « 75 » ait son âme ! Un autre, sous le fallacieux prétexte que tous les Fran-çais sont des brutes, parlait de passer nos amis à la baïon-nette; et ils ne durent leur salut quà un grand diable dof-ficier qui, sapprochant deux, leur dit : c On vient de vousannoncer que vous êtes prisonniers de guerre. Oh ! non,cest une erreur : vous êtes couverts par la Conventionde Gen


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