Gazette des beaux-arts. . fut demandée à André Félibien et dontle texte était ainsi conçu : « 1687. Vœux de toute la France pour lasanté du Roi : cet hôtel honoré de sa présence. Il y fut servi par leprévôt des marchands, échevins, conseillers et quarteniers \ » Cetteinscription ne suffisant pas, on résolut de faire peindre un tableauqui fut placé dans la grande salle. Ce tableau fut demandé à Largil-lière. On sait quil a disparu au moment de la Révolution. Il ne nousreste que la petite esquisse conservée au Louvre dans la salle La esquisse, qui nous fait regretter le tableau perdu,
Gazette des beaux-arts. . fut demandée à André Félibien et dontle texte était ainsi conçu : « 1687. Vœux de toute la France pour lasanté du Roi : cet hôtel honoré de sa présence. Il y fut servi par leprévôt des marchands, échevins, conseillers et quarteniers \ » Cetteinscription ne suffisant pas, on résolut de faire peindre un tableauqui fut placé dans la grande salle. Ce tableau fut demandé à Largil-lière. On sait quil a disparu au moment de la Révolution. Il ne nousreste que la petite esquisse conservée au Louvre dans la salle La esquisse, qui nous fait regretter le tableau perdu, accuse chezLargillière un renouvellement inespéré. Ce nest plus lhomme appli-qué et assombri du portrait de Lebrun; cest le premier éveil duncoloriste, très imprévu au temps de Louis XIV, qui fait jouer en notesbrillantes les costumes rouges des échevins sur des fonds gris dune 1. Journal du marquis de Dangeau, H, p. 15. 2. Germain Brice, Description de la ville de Paris, 1752, t. 11, N de L aràilhere pinx, C Vermeulen se loi!- PIERRE. VINCENT BERTIN Galette des Bea-ux-Arts , Hélio6 Dujardin . Irnp Eudes LARGILLliaiE. 97 finesse extrême. Cette peinture, légère dexécution, est un avant-goùt de la manœuvre du xvm^ siècle. Les têtes ne sont pas faites etles personnages ne sont pas reconnaissables. Cest le procédé de Lar-gillière dans ses esquisses; il nappuie pas, il cherche lensemble. Sans être lepeinti^e officiel de lHôtel de Ville, Largillière prévutque les magistrats municipaux pourraient à lavenir avoir besoin delui et il crut prudent de sinstaller dans le quartier. Abraham duPradel, dans son Livre commode pour 1692, nous apprend que lepeintre demeurait alors rue Sainte-Avoye et il ajoute un renseigne-ment qui na pas été assez remarqué. Dans son chapitre sur le com-merce des curiosités, il écrit : « M. LArgillière, rue Sainte-Avoye, faitcommerce de bons tableaux » . 11 ne resta pas là, et alla loger
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