. Gazette des beaux-arts . CUTE BE SAINT PIERRE Nous avouons ne point avoir une prédilection excessive pour ces sortes dobjets dont tous les ornements du monde ne parviennent pas à dissi- IV. 30 234 GAZETTE DES BEAUX-ARTS, muler les formes étranges et trop réelles, et nous préférons emprunter autrésor de Namur le charmant reliquaire où est conservée une côte desaint Pierre. Cette enveloppe semi-circulaire couverte de filigranes accuse franche-ment la forme de la relique quelle contient, tout en dissimulant ce quelleaurait de trop réel, et repose sur un pied dune élégance rare. Lorsque les parc
. Gazette des beaux-arts . CUTE BE SAINT PIERRE Nous avouons ne point avoir une prédilection excessive pour ces sortes dobjets dont tous les ornements du monde ne parviennent pas à dissi- IV. 30 234 GAZETTE DES BEAUX-ARTS, muler les formes étranges et trop réelles, et nous préférons emprunter autrésor de Namur le charmant reliquaire où est conservée une côte desaint Pierre. Cette enveloppe semi-circulaire couverte de filigranes accuse franche-ment la forme de la relique quelle contient, tout en dissimulant ce quelleaurait de trop réel, et repose sur un pied dune élégance rare. Lorsque les parcelles étaient trop petites pour demander une châsse,un chef ou une représentation quelconque dune partie du corps, alors onse contentait dun phylactère, dune boîte, dun vase, dun cylindre,montés aussi richement et aussi diversement que le permettaient les res-sources du possesseur et la fantaisie de RELIQUAIRE DE SAIKT HENRI Ainsi nous donnons comme exemple, parmi une foule dautres, un reli-quaire émaillé, appartenant aux dernières années du xii siècle, que nousavons dessiné chez M. Arondel, doù il est venu au musée du Louvre quile possède aujourdhui. Il présente cette particularité, sans parler de sa simplicité et de sonélégance, que le donateur sy est fait figurer prosterné aux pieds desaint Henri et lui offrant lobjet même où sont conservées les reliquesdu saint. Les chandeliers au moyen âge nétaient point ces hautes machines quelon voit de nos jours où semmanchent des simulacres de cierges plushauts encore et portant dans les airs leur lumière inutile. Ceux qui noussont parvenus, soit en bronze, soit en cuivre émaillé, sont assez courts etpeuvent au moins servir à quelque chose. Celui que nous donnons ici naguère plus de0,12 centimètres de hauteur, et ne devait point être em- GAZETTE DES BEAUX-ARTS. 2 3 S ployé sur les grands autels. Le plus haut
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