. Pauvre Blaise . espoulets du panier les uns après les autres et lesjeta dans la mare. Les pauvres bêtes se débattirentquelques instants, puis restèrent immobiles, lesailes étendues, flottant sur leau. Jules fut enchanté de son succès et retournatranquillement à la maison. Il entra chez sonpère. « Papa, dit-il, vous devriez défendre à Biaisede mettre les pieds dans notre basse-cour; je viensde le surprendre emportant, bien cachés dans unpanier, quatre poulets quil venait de voler dansnotre poulailler. M. DE TRÉNILLY. Tu ne sais ce que tu dis, mon ami, je naini poulets ni poulailler. JULES. Ce


. Pauvre Blaise . espoulets du panier les uns après les autres et lesjeta dans la mare. Les pauvres bêtes se débattirentquelques instants, puis restèrent immobiles, lesailes étendues, flottant sur leau. Jules fut enchanté de son succès et retournatranquillement à la maison. Il entra chez sonpère. « Papa, dit-il, vous devriez défendre à Biaisede mettre les pieds dans notre basse-cour; je viensde le surprendre emportant, bien cachés dans unpanier, quatre poulets quil venait de voler dansnotre poulailler. M. DE TRÉNILLY. Tu ne sais ce que tu dis, mon ami, je naini poulets ni poulailler. JULES. Cest de la ferme alors, car je les ai vus, et jeles lui ai arrachés. M. DE TRÉMLLY. Quen as-tu fait? » Jules ne sattendait pas à cette question;il devint rouge et embarrassé, car il ne vou-lait pas avouer quil avait noyé les pauvresbêtes. « Pourquoi ne réponds-tu pas? dit M. de Trénillyen lexaminant avec surprise. Est-ce que tu les asrendus à Biaise, par hasard? — Oui papa, balbutia Jules,. PAUVRE BLAISE lia M. DE TRÉNILLY. Tu as eu tort, mon ami; tu devais lui faireavouer doù il tenait ces poulets, et les apporterà la fermière, sils sont à elle. Et Biaise les a-t-ilemportés? » Jules commençait à craindre quon ne trouvâtles poulets dans leau ; il voulut en rejeter lafaute sur Biaise et dit : (( Non, papa, , les a jetés dans lamare. M. DE TRÉNILLY. Mais la tête lui tourne, à ce mauvais garnement :où est-il? JULES. Je ne sais pas; je crois quil est allé àlé-cole. )) Jules savait bien que Biaise nallait plus à lécole,mais il croyait empêcher par là son père de ques-tionner lui-même Biaise et Anfry, Pendant ce temps le pauvre Biaise, aveuglé parle sable, ne pouvait quitter la place où il étaittombé; et à force pourtant de frotter ses yeux,que le sable faisait pleurer, il parvint à les tenirentrouverts, et il put se diriger vers le puits; iltira un peu deau dans une terrine et sen lavales yeux jusquà ce que tout le s


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