. Oeuvres. nde de blanc? Ceftque Dieu , difentles Cartéiiens, ne permettroit pas quonfut dans une illufion perpétuelle, & qui maffurera dun Dieu? Otez-moi toutes les idées des lens , jamaisvous ne me prouverez un Dieu. Il fautdonc revenir à croire pofitivement quel-que chofe de ce qui efl rapporté parlesfens. Mais quand on pourroit dire : Il y aquelque chofe dans les objets , &c., il lefaudroit dire fur tout, fur les mouve-mens, figures & fîtuations, comme furles couleurs , fons , &:c. Or un hommequi dira quil y a dans les objets quelquechofe qui lui fait avoir la penfée de mouvement del
. Oeuvres. nde de blanc? Ceftque Dieu , difentles Cartéiiens, ne permettroit pas quonfut dans une illufion perpétuelle, & qui maffurera dun Dieu? Otez-moi toutes les idées des lens , jamaisvous ne me prouverez un Dieu. Il fautdonc revenir à croire pofitivement quel-que chofe de ce qui efl rapporté parlesfens. Mais quand on pourroit dire : Il y aquelque chofe dans les objets , &c., il lefaudroit dire fur tout, fur les mouve-mens, figures & fîtuations, comme furles couleurs , fons , &:c. Or un hommequi dira quil y a dans les objets quelquechofe qui lui fait avoir la penfée de mouvement delà Ralfon Humaine, 5^5 mouvement & de figure, mais non pasréellement mouvement, figure, éten-due , ôjc. , fera le Pyrrhonien le plusparfait , & par conféquent le plus im-pertinent qui ait jamais été; vous nelui prouverez jamais la diftindion delame & du corps , puifquelle neft fon-dée que fur la fuppofition quil ny adans la matière quétendue , mouve-ment, & Tome IX, Gg 554 Iragmens dun Traité ^^^ssiBfwm FRAGMENT SOUS CE TITRE RÉ DIVERSES, CHAPITRE PREMIER. Du Raifonncment. o N dit quon a vu dans le germe desoignons de quelques fleurs , de petitesfleurs déjà toutes faites , en forte quela nature navoit plus quà leur donnerde TaccroilTement & de létendue. Etdans ces petites fleurs , il failoit quil yeût encore des oignons , & dans cesoignons des fleurs encore plus toutes ces fleurs ne feroient quefe développer à linfini les unes de de-dans les autres ; & ce quon appellegénérations , ne feroient plus des for-mations nouvelles , mais des dévelop-pemens. Ce fyfl:éme eft fort vraifem-blable ; mais de plus , il efl: joli , & faitplaifir à croire. Sil nefl: vrai pour lamatière , il lefl pour lefprit. Il ne feforme point dans notre efprit de nou- de la Humaine. 3 ^y velles connoifiances , mais-celles qui yfont Te développent ; & Jes dévelop-per , cefl; raifonner. Vous favez que let
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