. Oeuvres diverses de Jules Janin. s regards. Cétaitencore une prédiction ! » Ici la reine versa encore quelques larmes; lesilence continuait. Linstant daprès, la reine se leva. Quatre bou-gies au milieu du salon brûlaient sur une table demarbre, une des bougies séteignit tout à coup. La reine dit adieu à ses amies. Elle tendait lamain à la comtesse Jules; la seconde bougie sé-teignit comme la première, sans cause apparente. « Ceci est étrange ! dit tout bas le superstitieuxmarquis de Vaudreuil. — Étrange, en effet ! reprit M™^ de Lamballe,et je voudrais quon mexpliquât ce hasard. » M^ de Lamb


. Oeuvres diverses de Jules Janin. s regards. Cétaitencore une prédiction ! » Ici la reine versa encore quelques larmes; lesilence continuait. Linstant daprès, la reine se leva. Quatre bou-gies au milieu du salon brûlaient sur une table demarbre, une des bougies séteignit tout à coup. La reine dit adieu à ses amies. Elle tendait lamain à la comtesse Jules; la seconde bougie sé-teignit comme la première, sans cause apparente. « Ceci est étrange ! dit tout bas le superstitieuxmarquis de Vaudreuil. — Étrange, en effet ! reprit M™^ de Lamballe,et je voudrais quon mexpliquât ce hasard. » M^ de Lamballe achevait à peine de parler,quand la troisième bougie vint à séteindre. Uneseule bougie restait, sa lumière était vive et pure. « Si cette bougie séteint comme les trois autres,dit la reine dun ton résolu et solennel, le sorciera dit vrai ! » La quatrième bougie séteignit. CHAPITRE XXV. LE REVEIL. Rasture-toi : il y aura toujours Je larosée, des fleurs et du soleil, DEsPERNON, Lettre à E passai la nuit au château : on conçoitque je dormis peu ; toutes les émotionsde la journée me poursuivirent dansmon sommeil. Javais vu la reine dans son inti-mité! Du premier abord j^étais entré dans ce sa-lon retiré, à la porte duquel tant dambitions ettant de renommées faisaient antichambre ! Aumilieu de tant dhommes que javais déjà vus, detant de faits dont javais été le témoin, il me sem-blait que lhistoire allait vite, comme dans cetteballade de Burger . Les morts vont vite! Jaime cette ballade, je Pai comparée souvent àrétrange histoire de 89. Écoutez! La balladecommence dans une nuit dorage. La chaumière 212 BARNAVE. est fermée, la jeune fille dort; tout à coup, dansle lointain, se font entendre les pas dun cheval;le cheval approche, on frappe à la porte de lachaumière. « Descends, Lénore, descends! » EtLcnore descend à peine vêtue : « Ah ! voilà monamoureux, Frédéric! Bonjour, Frédéric, revenude la guerre.


Size: 1560px × 1602px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1870, bookids1oeuvresdiv, bookyear1876