. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . appétit, ils ne tardèrent pasà prendre des familiarités avec nos matelots. Le chef gardait assez bien sa dignité, mais ses deux acolytes folâ-traient sur le pont, affublés de chemises, vestes pantalonset souliers percés. Ces derniers meubles étaient ceux quileur paraissaient les plus drôles, aussi battaient-ils dela semelle comme des maîtres descrime. On coiffa lundeux du couvercle en cuivre de larchipompe, et onlui mit une glace devant la face. La stupéfaction fut lepremier sentiment que lui fit éprouver le phénomène in-connu de la réflexion
. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . appétit, ils ne tardèrent pasà prendre des familiarités avec nos matelots. Le chef gardait assez bien sa dignité, mais ses deux acolytes folâ-traient sur le pont, affublés de chemises, vestes pantalonset souliers percés. Ces derniers meubles étaient ceux quileur paraissaient les plus drôles, aussi battaient-ils dela semelle comme des maîtres descrime. On coiffa lundeux du couvercle en cuivre de larchipompe, et onlui mit une glace devant la face. La stupéfaction fut lepremier sentiment que lui fit éprouver le phénomène in-connu de la réflexion du miroir ; puis, collant son nezsur la glace comme pour embrasser limage, il inclinaitla tête à droite, à gauche, dans tous les sens, étonné devoir lêtre fautasti([ue quil avait sous les yeux opérer lesmêmes mouvements. Il voulut tenir la glace entre sesmains, et alors il se mirait et retournait la-glace brus-quement, mais ne voyait rien par derrière. Il prit aloisle parti de saisir le miroir dune seule main, et tout en. Purl-Galaiit, au fond de la baie Saint-Nicliolas. — Dessin de E. de Bérard daprès TaUas de Dumont dUrville fixant limage de porter lu main libre deriière la glacepour saisir le singulier individu quil avait en pré la stupéfaction première avait succédé une joie follequi, arrivée h son paroxysme, fut couruiiuée par desentreclials. Quelquun voulant chercher à savoir si ces sauvagesreconnaissaient un être suprême, se prosterna en mon-trant le ciel. Chacun deux fit à ce sujet un geste et uneréflexion, et lun deux, montrant aussi le ciel, eutaniaune mélodie qui ne manquait pas dun certain compris la question? Leur chant était-il unhommage à la divinité ? En un mot ces sauvages parta-gent-ils les dogmes des peuplades américaines mieuxétudiées et plus connues qui croient à des esprits, àlàme du monde, etc. ? Cest ce quil ne mest pas pennisdaffirmer. Les femmes portaient en collier des coqui
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