Oeuvres complètes de ..et d'Eschine . quil montrefous un nouveau jour, fait relire toutes les dépoficionsqui prouvent pour lai , & finit par une péroraifon pa-thétique , où il sefforce dexciter lacompaflion des jugespour lui-même, pour fa mère & pour fa focur. Démofthene , fdon Denys dHalicarnafle, navoit quedix-fept ans lorfquil plaida contre fes tuteurs. C etoicla première année de la CIV olympiade , fous larchonteTimocrate. Ce fut le premier effai quil fît de fon talentpour la parole. Il sannonce tout dabord à-peu-près telquil a été par la fuite. Point de jeunefle dans fon flyle ,point daff


Oeuvres complètes de ..et d'Eschine . quil montrefous un nouveau jour, fait relire toutes les dépoficionsqui prouvent pour lai , & finit par une péroraifon pa-thétique , où il sefforce dexciter lacompaflion des jugespour lui-même, pour fa mère & pour fa focur. Démofthene , fdon Denys dHalicarnafle, navoit quedix-fept ans lorfquil plaida contre fes tuteurs. C etoicla première année de la CIV olympiade , fous larchonteTimocrate. Ce fut le premier effai quil fît de fon talentpour la parole. Il sannonce tout dabord à-peu-près telquil a été par la fuite. Point de jeunefle dans fon flyle ,point dafféterie , point dornemens étrangers , commedans les premiers difcours de Cicéron ; beaucoup d: ral-fonnemens, & des raifonnemcns forts ou fubtils ; unftyle férieux j auflere j & un peu âpre. Les débuts desgrands hommes font intcrelfans j &c les amateurs deléloquence liront, je crois, avec plaifir ces premièresprodudions du génie de Démofthene, dans une caufe ^uilui étoit perfonnelle. f HMSi. H« PLAIDOYERSDE DÉMOSTHENE. PREMIERP L A I D O Y E R CONTRE APHOBUS. ol Aphobus eût été plus raifonnable, ou quefur les objets de notre conteftation il eût voulusen rapporter à des parens 6c à des amis com-muns, jenaurois pas été réduit à mengager dansles embarras dun procès : je men ferois tenu àla décifion de ceux quAphobus auroit pris lui-même pour juges , &c je naurois eu avec lui au-cun démêlé juridique. Mais, Athéniens, puifquedans des intérêts de famille j il a refafé de pren-dre pour arbitres ceux mêmes qui en font parfai-tement inftruits , ôc quil veut paroître devantvous qui ne lêtes pas, il faut nécelTairement que. Aij 4 Premier piaidoyeir! je travaille à obtenir de vous la juftice quil mtrefufe. Je fais que ce nefl; pas une chofe facile àun jeune homme fans expérience, qui na nulleconnoifTance[des affaires, de plaider pour toutefa fortune, contre des hommes doués du talentde la parole, & munis de toutes les relTourcesde li


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