Gazette des beaux-arts . des Pasteurs nest que celle dun vieil-lard, entre autres la figurine célèbre que jai citée dans le petit préam-bule de ces notes. Elle est renfermée dans larmoire A de la Salle histo-rique et porte le n° 6. Elle me semble de lépoque saïte. Malgré les fameux profils ethnographiques, si souvent cités et repro-duits, que les Égyptiens dessinèrent entre autres dans les bas-reliefsde Beni-Hassan, je nai pas une foi absolue dans leur science de portrai-tistes. Larchéologie insiste sur les variations artistiques qui séparent lesquatre époques dart de lEgypte : lancien empire,
Gazette des beaux-arts . des Pasteurs nest que celle dun vieil-lard, entre autres la figurine célèbre que jai citée dans le petit préam-bule de ces notes. Elle est renfermée dans larmoire A de la Salle histo-rique et porte le n° 6. Elle me semble de lépoque saïte. Malgré les fameux profils ethnographiques, si souvent cités et repro-duits, que les Égyptiens dessinèrent entre autres dans les bas-reliefsde Beni-Hassan, je nai pas une foi absolue dans leur science de portrai-tistes. Larchéologie insiste sur les variations artistiques qui séparent lesquatre époques dart de lEgypte : lancien empire, les 11= et 12= dynas- 220 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. ties, les 18 et 19 dynasties, et la période saïtique. Elle y constate desdécadences, des renaissances, des formes fines succédant à des formestrapues, puis leur rendant la place. Elle na pas absolument tort, maiselle exagère, ou bien elle nexagère pas assez. Quon prenne les figu-rines funéraires, par exemple; pas une ne ressemble à lautre. Faut-il. PETIT BUSTE EN BASALTE VERT. (Musée du Louvre; salle historique, au l*^ étage.) en conclure à une extraordinaire abondance de portraits, de types, plu-tôt quaux simples différences du doigté de la main qui modèle la 12 dynastie fait des personnages courts, à type rond commelancien empire où ils ne sont pas tous courts; lépoque saïte reprendles types plus élancés de la 18 et de la 19° dynastie qui elles-mêmesétaient retombées dans le trapu. Des physionomies fines, aiguës, comme REMARQUES A PROPOS DE LART EGYPTIEN. 221 celles des Ranisès II et des Séti l Iraversent lart égyptien à côté desphysionomies épatées, et ramènent en scène des visages de lancienempire qui les faisait lourds et pleins, ou aigus, indifféremment. Mais àconsidérer lAssyrie et la Phénicie, on y retrouve le type arrondi, letype aigu et le type épaté apportés par les races aryennes et toura-
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