Œuvres de mGresset .. . gt; de la Contrainte,Onr ils de ce bonheur ia douce sûreté ?LEfclavage, autour deux ctabliffant la Feinte,Chafla la Venté. Ainiï toujours glacé? , toujours inacccfîîblesAu premier des plaifirs pour qui lhomme cft formé ,Ils meurent fans aimer, & fans être fenfibics-Au bonheur dêtre aimé. A peine quelques pleurs honorent leur fin expofe au jour les cœurs de leurs fujcts,Le flambeau de la mort eft la feule lumièreQui ne trompe jamais. Vous jouiHez, grand Roi, dun plus heureux partage ;Linftant qui iuge tout & qui ne flatte rien ,A dévoilé pour vous 5c lamc


Œuvres de mGresset .. . gt; de la Contrainte,Onr ils de ce bonheur ia douce sûreté ?LEfclavage, autour deux ctabliffant la Feinte,Chafla la Venté. Ainiï toujours glacé? , toujours inacccfîîblesAu premier des plaifirs pour qui lhomme cft formé ,Ils meurent fans aimer, & fans être fenfibics-Au bonheur dêtre aimé. A peine quelques pleurs honorent leur fin expofe au jour les cœurs de leurs fujcts,Le flambeau de la mort eft la feule lumièreQui ne trompe jamais. Vous jouiHez, grand Roi, dun plus heureux partage ;Linftant qui iuge tout & qui ne flatte rien ,A dévoilé pour vous 5c lamc & le langageDe chaque Citoyen. Vii bonheur tout nouveau va vous fuivre fans cefTe,Don plus faiisfairant, plus cher que la un Roi q-ii connoît le charme & la tcndrefleDes fentimens du cœur. 214 D E I X. Vous faviez que dans vous tout refpcdoit le maître ,Que par tout le Héros alloit être admiré ;Coûtez ce bien plus doux , ce bonheur de con- noître Que lhomme eft O D E X. SURLA MÉDIOCRITÉ. Souveraine de mes penfccs, Tes loix font-elles effacées ?Toi qui feule rcgnois fur les premiers mortels , Dans cette race mifcrable , Sur cette terre déplorable,Heurcufc Liberté, nas-tu donc plus dAutels } De mille erreurs vils tributaires,Les cccurs , efclaves volontaires , Immolcrvt ta douceur à lefpoir des faux bicnj }Là je vois des chaînes dorées,Là dindignes , !à de facrées , Par-tout je rois des fers & de triftcs liens. Neft-il plus un cœur rraiment libreQui , gardant un juftc éi^uilibre , Vive , maître de foi , fans aflTcrvir fes jours fSil en cft, monrre moi ce Sage ,Lui feul obricndra mon hommage. Et mon coeur fous fa loi fc range pour toujourj. 116 Ode X. Tu mexauces, Nymphe ingénue : Dans une contrée inconnue ,Sur des aîles de feu je me fens enlevé;Quel de\ pur 1 quel paifib!e empire ! Chante toi-même , prends ma décris ce féjour par tes foins cultivé. Aux bords dune mer furieufe ,Où la fortune impérieuie


Size: 1619px × 1543px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1700, bookdecade1780, bookid1780uvresdem, bookyear1780