. L'Iliade d'Homère . u» grand Heclor, car vous feul, mon» cher mari, vous eftiez le rempart dey> bur ville, & aujourdhuy vous allez» fervir de pafture aux chiens & aux» vautours prés des vaiffeaux da» Grecs, 6c quand ces animaux impurs» feront raffafiez, les relies de voftre» corps feront difperfez fur ce rivage» & en proye à la corruption, fans pou-x voir eftre feulement couverts. Helas» à quoy nous fervent tant de richesx & belles étoffes que nous avons dans» le palais , 6c qui font louvrage de» mes femmes! aucune ne vous fervira.» Je les feray toutes confumer par les» flammes; inutile o


. L'Iliade d'Homère . u» grand Heclor, car vous feul, mon» cher mari, vous eftiez le rempart dey> bur ville, & aujourdhuy vous allez» fervir de pafture aux chiens & aux» vautours prés des vaiffeaux da» Grecs, 6c quand ces animaux impurs» feront raffafiez, les relies de voftre» corps feront difperfez fur ce rivage» & en proye à la corruption, fans pou-x voir eftre feulement couverts. Helas» à quoy nous fervent tant de richesx & belles étoffes que nous avons dans» le palais , 6c qui font louvrage de» mes femmes! aucune ne vous fervira.» Je les feray toutes confumer par les» flammes; inutile offrande, mon cher» Heclor, puifque vous ne ferez pas» couché fur cet amas précieux qui DHOMERE. Livre XXII. 4 Jlcouvrira ce vain bûcher : mais ce icraau moins un honneur que je vous ren-drav au milieu de tous les Troyens. En prononçant ces mots elle re-double fes foupirs & fes larmes, &toutes les Troyennes accompagnentfes gemiiTements de leurs plaintes &de leurs %5* Remarques REMARQUES SURLILIADE DHOMERE. » ? i Livre XXII. Page /^\ Ut lié par fa mauvaife dej?inee] \J^ dit fort bien lié, car le Deftin metenfrn aux hommes des entraves qui les em-pefchentde fuir leur fort. Page 6. Sil eftoh en mon pouvoir de mevenger, vous fentiriei les effets de ma colère]Homère a donné à Achille une forte de reli-gion commune, il fait des facrifices & des li-bations, &c. mais cette religron, quon peutappeller une religion de couftume, eft bienfoible & ne tient point contre Ton naturel fé-roce & emporté, & la paiTion le rejette bien-tôt dans limpiété & dans le blafpheme. II ditîcy à Apollon quil fe vengeroit de luy, fi celaeftoit en fa puiiîance, ce qui eft très conformeà fon caractère & fait Tes mœurs là ce que penfent tous les hommes fiers& violents : aufîi Dieu, qui connoift à fondles cœurs, dit à Tyr & à Sidon ; Numquid ul«tionem vos reddeùs mihi, ir fi ulciljimini v


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