Gazette des beaux-arts . de la suppression dece musée, la plupart des objets exposés furent rendus, on le sait, à leursanciens propriétaires. Or, quoique le château dÉcouen fût alors devenula propriété de la grande chancellerie de la Légion dhonneur, cest auprince de Condé quon rendit les vitraux qui en provenaient, attendu quecétait à lui quils appartenaient au moment de la Révolution. Le vieux LE CONNETABLE DE MONTMORENCY. 313 prince ny tenait aucunement, bien entendu. Il ne fit pas seulementouvrir les caisses où, par bonheur, ces fragiles peintures avaient été fortbien emballées. On les dép


Gazette des beaux-arts . de la suppression dece musée, la plupart des objets exposés furent rendus, on le sait, à leursanciens propriétaires. Or, quoique le château dÉcouen fût alors devenula propriété de la grande chancellerie de la Légion dhonneur, cest auprince de Condé quon rendit les vitraux qui en provenaient, attendu quecétait à lui quils appartenaient au moment de la Révolution. Le vieux LE CONNETABLE DE MONTMORENCY. 313 prince ny tenait aucunement, bien entendu. Il ne fit pas seulementouvrir les caisses où, par bonheur, ces fragiles peintures avaient été fortbien emballées. On les déposa, sans plus sen soucier, sous une remisedu Palais Bourbon, où elles restèrentjusquà la mort de leur proprié laissait heureusement pour héritier un autre prince aussiéclairé, aussi amateur des arts que le piince de Condé létait peu par lui-même. Du moment que cette curieuse collection passait entre les mainsde M. le duc dAumale, elle était sauvée. Mieux sans doute eût valu. FAÇADE DANS LA COUR D HONNEUR DU CHATEAU D ECOUEN. (Fac-similé daprès Ducarcûau.) quelle fût rendue à ladmiration publique; mais, du moins, son intelli-gente conservation était assurée. Les vitraux que Lenoir recueillit à Ecouen se composaient de deuxséries bien distinctes : — dune part, les vitres puissamment colorées dela chapelle et de la sacristie y adjacente; — dautre part, une suite dequarante et quelques panneaux en grisaille qui ornaient lune des deuxgrandes galeries latérales du château, superbe collection représentanttoute lhistoire de Psyché. Cette fable était alors fort à la mode. Lescompositions reproduites sur les vitraux dÉcouen avaient dès lors étévulgarisées par les gravures de Marc-Antoine Raimondi. On les après-que toujours attribuées à Raphaël, de qui la plupart ne seraient pas indi- XIX. — 2° PÉRIODE. 40 314 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. gnes. Cependant cette attribution a été contestée, dune part par Passavan


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