Histoire de la révolution de 1848 . e réunirait deux millions de voix,le droit de choisir entre ceux qui auraientobtenu le plus grand nombre de suffrages. Alca jacta est. Le dé était jeté ! A partirdu jour où lAssemblée abandonna le droit denommer le président de la République, lat-tention du pays se détourna delle et de sesdébats. On la laissa, sans presque y prendregarde, achever la constitution la plus démo-cratique et la plus libérale tout ensemble quieût jamais été faite (1) ; confirmer par cetteconstitution les intentions généreuses du gou-vernement provisoire : labolition de lescla-vage


Histoire de la révolution de 1848 . e réunirait deux millions de voix,le droit de choisir entre ceux qui auraientobtenu le plus grand nombre de suffrages. Alca jacta est. Le dé était jeté ! A partirdu jour où lAssemblée abandonna le droit denommer le président de la République, lat-tention du pays se détourna delle et de sesdébats. On la laissa, sans presque y prendregarde, achever la constitution la plus démo-cratique et la plus libérale tout ensemble quieût jamais été faite (1) ; confirmer par cetteconstitution les intentions généreuses du gou-vernement provisoire : labolition de lescla-vage et labolition de la peine de mort en (1) La Constitution fut votée lo 24 novembre, ii la majoritiSlie 7;M voix contre 30, Parmi oca trinite opposants qui la ai-claroicnl illéj;ule parce quelle avait étA faite pendant lilul dosiégo, sous le rigime do larbitraire, dans le silence d)lopinion publique, on compto MM. Victor Hugo, lroudlion,Ikrryvr, de Montalcmbert, la Uochojaqucliiia ut iierro QUATRIÈME PARTIE «7. UiCTURB DE LA CONSTITUTION SUR lA fLACÏ t)B LA UinOi matière politique ; consacrer le droit dasso-ciation et la liberté denseignement. On eûtdit quil ny avait plus pour la France quunseul intérêt; on nentendait quune seulequestion sur toutes les bouches : qui seraprésident de la République ? Aussi longtemps quon avait pu croire quelAssemblée retiendrait le droit de nommerle président, le parti de lordre navait pasrenoncé à la prétention de porter lun de sescandidats. On avait cherché dabord à sen-tendre avec quelques républicains pour lacandidature du prince de Joinville, espérantles amener à considérer cette candidaturedun prince du sang royal comme une con-quête du droit républicain ; mais les ombragesdes légitimistes, qui formaient un groupeimportant dans le parti de lordre, firentabandonner ce projet, et M. Thiers résolut alors de tenter pour lui-même les chances dela fortune électorale. Depuis son succès ora-toire dan


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