. L'étang des soeurs-grises . d. Bertrand fut le premier qui reprit la parole. Son impatience damoureux ne pouvait se contenir plus long-temps. — Et maintenant, chère amie, que pouvez-vous pour nous ? luidit-il avec une confiance presque joyeuse qui fit plus de mal à laconfidente que tout le reste. Elle se redressa, retira ses mains. Elle reprenait son rôle. — Je puis beaucoup, sans doute, répondit-elle, mais il faut quevous maidiez. — Je ferai ce que vous me direz. Je vous obéirai aveuglé, je suis prêt. Il se raccrochait à elle, comme le noyé à la branche, et ce secoursinespéré l
. L'étang des soeurs-grises . d. Bertrand fut le premier qui reprit la parole. Son impatience damoureux ne pouvait se contenir plus long-temps. — Et maintenant, chère amie, que pouvez-vous pour nous ? luidit-il avec une confiance presque joyeuse qui fit plus de mal à laconfidente que tout le reste. Elle se redressa, retira ses mains. Elle reprenait son rôle. — Je puis beaucoup, sans doute, répondit-elle, mais il faut quevous maidiez. — Je ferai ce que vous me direz. Je vous obéirai aveuglé, je suis prêt. Il se raccrochait à elle, comme le noyé à la branche, et ce secoursinespéré lui causait une joie infinie, lui inspirait une foi absoluedans lavenir. — Dabord, continua Honorine, il faut que personne ne se doutede votre amour, car on vous séparerait immédiatement. Vous nepourriez plus voir Denise, cette maison vous serait fermée. — Je le sais ! fît Bertrand en frémissant, et Denise en nous sommes prudents, et personne na rien vu, ne voitrien. LES DEUX SŒURS 185. Eh bien! dit Gaston Du Lys à Honorine, vouB avez vu votre peintre? — Cependant, jai vu, moi ! Dautres pourraient y a mêmedéjà des yeux ouverts sur — Que dites-vous là ? — Ce que je crains. — Oh ! mon Dieu ! Que faire ? 24- Liv. ** 186 LÉTANG DES SŒURS-GRISES — Ceci. Vous avez lu Alfred de Musset? — Oui. — Vous avez lu Le Chandelier ? — Oui, oui ! — Eh bien, il faut détourner les soupçons qui naissent, ou quivont naî daprès le procédé quil indique. — Comment cela? Expliquez-vous. — En me faisant un peu la cour. — A vous ? — A moi ! Cela vous paraît-il si invraisemblable, ou si impos-sible ? — Non, Ce nest pas ce que jo veux mais, vousêtes mariée ! Raison de plus. Cest à moi de me défendre, et je me défen-drai, croyez-le bien, ajouta-elle en ayant le courage de rire. En mefaisant un doigt de cour, vous détournerez les soupçons. On croiravotre cœur occupé, ou, tout au m
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