. Eugène Carrière, peintre et lithographe . a consacré Gustave Geiïroy dans sa Vie Artistique, ainsi que dans la pénétrantemonographie de Gabriel Séailles et le très beau livre de Charles Morice. M jeune de ses sœurs, qui le suivait à deux ans de distance,étant morte en 1853. On connaît la vie du plus petit, dans les famillesnombreuses. Il est confié presque toujours, dès quil tientsur ses jambes, aux soins un peu sommaires, un peubrusques des aînés. Les plus grands travaillaient déjà, les sœurs aidant lamère, les frères enapprentissage çà etlà. Eugène sortaitsouvent avec sonfrère Alfred, plus


. Eugène Carrière, peintre et lithographe . a consacré Gustave Geiïroy dans sa Vie Artistique, ainsi que dans la pénétrantemonographie de Gabriel Séailles et le très beau livre de Charles Morice. M jeune de ses sœurs, qui le suivait à deux ans de distance,étant morte en 1853. On connaît la vie du plus petit, dans les famillesnombreuses. Il est confié presque toujours, dès quil tientsur ses jambes, aux soins un peu sommaires, un peubrusques des aînés. Les plus grands travaillaient déjà, les sœurs aidant lamère, les frères enapprentissage çà etlà. Eugène sortaitsouvent avec sonfrère Alfred, plusâgé que lui-mêmede trois ans. Lhi-ver, ils improvi-saient des traî-neaux pour glisserdans la neige, surle talus des rem-parts, lété, on cou-rait les prés et lesroutes. Voilà pourle besoin de dé-pense physique quitourmente tous lesenfants et qui jamais ne quitta lhomme. Mais lenfant a dautres be-soins qui satrophient presque toujours chez lhomme etne firent que se développer en celui-là. Il nétait guère. Croquis. heureux, malgré sa belle santé, parce quil était trop sen-sible. Le père, quon voyait rarement, était un homme droit,mais rude, comme presque tous ceux qui ont fait seuls leurvie. Orphelin à onze ans, il était resté de onze à vingt-et-unans trompette dans un régiment de cavalerie. Plus tard, desvoyages incessants, trop denfants, et pas de foyer, desdeuils, la vie pénible. Ses fils avaient déjà à leur tour desenfants quil leur imposait encore silence quand une discus-sion sélevait. Donc, de son côté, un accueil dur. Les frères dEugène nétaient pas là, ou trop âgés pour laplupart, parfois bourrus comme tous ceux qui sont entrésdans la seconde enfance ; quant à ses sœurs, elles étaienttrop affairées pour soccuper de lui. Dindifférences en rebuf-fades il sisolait, rêvassait, ou se réfugiait près de la mère,et comme il était le dernier, lespoir vivant après deux mortscruelles, elle laccueillait avec un


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