Le diable amoureux, roman fantastique . Quand on leut déshabillée, quand je vis cebeau corps sanglant atteint de deux énormesblessures, qui semblaient devoir attaquer toutesdeux les sources de la vie, je dis, je fis mille ex- travagances. Biondetta, présumée sans connaissance, ne de-vait pas les entendre; mais laubergiste et sesgens, un chirurgien, deux médecins, appelés,jugèrent quil était dangereux pour la blessée 88 LE DIABLE AMOUREUX. quon me laissât auprès delle. On mentraînahors de la chambre. On laissa mes gens près de moi ; mais un deuxayant eu la maladresse de me dire que la facultéav


Le diable amoureux, roman fantastique . Quand on leut déshabillée, quand je vis cebeau corps sanglant atteint de deux énormesblessures, qui semblaient devoir attaquer toutesdeux les sources de la vie, je dis, je fis mille ex- travagances. Biondetta, présumée sans connaissance, ne de-vait pas les entendre; mais laubergiste et sesgens, un chirurgien, deux médecins, appelés,jugèrent quil était dangereux pour la blessée 88 LE DIABLE AMOUREUX. quon me laissât auprès delle. On mentraînahors de la chambre. On laissa mes gens près de moi ; mais un deuxayant eu la maladresse de me dire que la facultéavaitjugéles blessures mortelles, je poussai des é enfin par mes emportements, je tom-. bai dans un abattement qui fut suivi du crus voir ma mère en rêve, je lui racontaismon aventure, et pour la lui rendre plus sensi-ble, je la conduisais vers les ruines de Portici. LE DIABLE AMOUREUX. 89 « Nallons pas là, mon fils, me disait-elle, vousêtes dans un danger évident. » Comme nous pas-sions dans un défilé étroit où je mengageais avecsécurité, une main tout à coup me pousse dansun précipice ; je lareconnais, cest [bais, une autre mainme retire, et je metrouve entre les brasde ma mère. Je meréveille, encore hale-tant de frayeur. Tendre mère! mécriai-je, vous ne maban-donnez pas, même»,en rêve. Biondetta! vous voulez me perdre? Mais cesonge est leffet du trouble de mon ! chassons des idées qui me feraient manquerà la reconnaissance, à lhumanité. Jappelle un domestique et fais demanderdes nouvelles. Deux chirurgiens veillent : on abeaucoup tiré de sang ; on craint la fièvre. 20


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