Œuvres de mGresset .. . ferons que tireDe voir ainfi ces graves ennuyeuxPerdre , à gronder , à me chercher des plus de temps & de peines entreux ,Que je nen perds à façonner ces toi, fidèle au goût , au fentimenr,Franc des travers de leur aigre dodlrine ,Tu niras point pefer ftoïquement,Au grave poids dune raifon chagrine ,Les jeux légers dune Mufe , la Raifon , celle que tu chéris,A fes côtés laiffe marcher les Ris ,Et lailTe au froc ces vertus trop fardéesQuun plaifir fin na jamais déridé penfoit lamufant du Cerceau ;Sage , enjoué , vertueux fans rud


Œuvres de mGresset .. . ferons que tireDe voir ainfi ces graves ennuyeuxPerdre , à gronder , à me chercher des plus de temps & de peines entreux ,Que je nen perds à façonner ces toi, fidèle au goût , au fentimenr,Franc des travers de leur aigre dodlrine ,Tu niras point pefer ftoïquement,Au grave poids dune raifon chagrine ,Les jeux légers dune Mufe , la Raifon , celle que tu chéris,A fes côtés laiffe marcher les Ris ,Et lailTe au froc ces vertus trop fardéesQuun plaifir fin na jamais déridé penfoit lamufant du Cerceau ;Sage , enjoué , vertueux fans rudefie ,Des Sages faux évitant la trifteflc,Il badina fans sécarter du fans jamais effrayer la fa^^ les traits de fon heureux pinceauPlairont toujours, & de races en lacçs V I V A M T. ^I Vivront graves dans les faftes des Grâces ;Et les Ccnfcurs obltinés à ternirSon art chéri , par lennui pcdantefqueDun franijois fade ou dun latin tudcfquc,Endormiiont les ficclej à E ij LA CHARTREUSE. ÈPITRE A M. JTourquoi de ma fage indolence Interrompez-vous lheureux cours ? Soit raifon , foit indifférence , Dans une douce négligence , Et loin des Mufes pour toujours , Jallois racheter en filence La perte de mes premiers jouri. ^ Transfuge de routes ingrates De linfruclueux Hélicon , Dans les retraites des Socrates Jallois jouir de; ma raifon, It nVarracher , malgré moi-même , Aux dclicicufes erreurs De cet art brillant & fuprême Qui, malgré fes attraits flatteurs , Toujours peu fur & peu tranquille, Tait de (es plus chers amateurs Lobjet de la haine imbécilleja Des pédans , des prudes , des fot$ , Et la vidtime des cagots. Mais votre Epîtrc enchantcrriTe» La Chartreuse. 53 Pour moi trop prodigue dencens ,Des douces vapeurs du Permcffc ,Vient encore enivrer mes jabjurois la rime,Lhaleine légère des vents-Emporroit mes foibics fermens ;Aminte , votre goijt ranimeMes accords ôc ma liberté :Entre Uranie & Terp


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