John Étienne Chaponnière : sculpteur, 1801-1835 . on à la grandeur de lintérêt national ; sans doutepensa-t-il quil nest mesquine action qui ne se puisse justifier par une raisontranscendante. « Cette conduite, écrit le chansonnier Jean-François Chaponnière à sonfils, est blâmée par tous nos artistes, et pour mon compte jai retiré mon ins-cription que je navais faite que pour encourager un concitoyen et un ma dit que Pradier appelait John près de lui et lui fournirait du travailet les moyens de se faire connaître. Je désire vivement que cela soit et quenotre jeune ami sélève et se


John Étienne Chaponnière : sculpteur, 1801-1835 . on à la grandeur de lintérêt national ; sans doutepensa-t-il quil nest mesquine action qui ne se puisse justifier par une raisontranscendante. « Cette conduite, écrit le chansonnier Jean-François Chaponnière à sonfils, est blâmée par tous nos artistes, et pour mon compte jai retiré mon ins-cription que je navais faite que pour encourager un concitoyen et un ma dit que Pradier appelait John près de lui et lui fournirait du travailet les moyens de se faire connaître. Je désire vivement que cela soit et quenotre jeune ami sélève et se fasse une réputation sans être redevable le moinsdu monde à nos grimauds de la Société des Arts. » Que Pradier appelât Chaponnière à Paris, ce nétait pas pour celui-ci— on le verra plus loin — une raison péremptoire daccourir. Mais les amisfidèles étaient pauvres, et le sculpteur, las des exigences de protecteurs inu-tiles, résolu de ne plus compter que sur lui-même, repart pour Paris au débutde 1830. — 10 —. Le fils de TellMusée de BerneReprod. interdite. - Phot. Aeschbacher 0 En aucun temps, peut-être, plus quen 1830, le monde des artistes nefut séparé du monde bourgeois sur lequel, pendant des années, il va séver-tuer à jeter lanathème sans jamais penser quil faut plaire à ceux aux fraisde qui lon veut vivre. La plupart des artistes, romantiques ou classiques, ont alors ce traitcommun de ne sappliquer quau choix des sujets et de regarder systéma-tiquement le passé. Dun côté, les rétrogrades, qui enseignent aux PetitsAugustins, suivent la tradition, peu inquiets de connaître à quel moment delhistoire il la faut prendre, confondent la grecque et la romaine, et nemodèlent pas une épaule ou une jambe sans invoquer une autorité impo-sante. De lautre, les modernes, au nom du romantisme, blasphèment pêle-mêle Grecs et Romains. Tiraillés, cahotés entre ces deux courants, les bourgeois résistent aupremier, qui pourtan


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