Relation de ce qvi s'est passe' en la Novvelle France en l'anneé 1636, enuoyée au R Pere Provincial de la Compagnie de Iesvs en la Prouince de France . ffeurant que ienauanceray rien que ie nayc veu nioy-mcfme, ou que ie nayc appris de perfon-nes dignes defoy. Aa ij 4 6festeSR>WôsfeGtS^e)SiS(sic;bic) ètê; ôTc^ 615 CslS (sfS GTô 5T€> PREMIERE PARTIE. Chapitre premier. DeU comerfton, Baptefme & heureufe mort de quelques Hurons, &* de lEJlat du Chrifiianifme en cefie Barbarie. L y en aeuccftc année quatre-vingtsfixdebaptifcz j aufquels[jf ioignantlesquatorze de lanné


Relation de ce qvi s'est passe' en la Novvelle France en l'anneé 1636, enuoyée au R Pere Provincial de la Compagnie de Iesvs en la Prouince de France . ffeurant que ienauanceray rien que ie nayc veu nioy-mcfme, ou que ie nayc appris de perfon-nes dignes defoy. Aa ij 4 6festeSR>WôsfeGtS^e)SiS(sic;bic) ètê; ôTc^ 615 CslS (sfS GTô 5T€> PREMIERE PARTIE. Chapitre premier. DeU comerfton, Baptefme & heureufe mort de quelques Hurons, &* de lEJlat du Chrifiianifme en cefie Barbarie. L y en aeuccftc année quatre-vingtsfixdebaptifcz j aufquels[jf ioignantlesquatorze de lannéepafleejCe font en tout cent,quenouscroyonseftrefortisde la fcruitude dudiable en ce pays depuis noftre retour. Decenobre Dieu en aappellé dix au Ciel,{îxen bas aage,&: quatre plus é François San^MAti eftoit Ca-pitainc de noftre village; ilcftoit naturel-lement bon, &:confentit très volontiers àeftreinftruit5&: receuoir le S. Baptefme,quil auoitauparauant lotie &: approuuc la douce Prouidence deDieu enlaconueilion dvnefcmme,qui cftrvnedesquavedcccdcz j laquelle ic bap-. en Ydnnte i6^(^. j tifay cet Automne au village de Scananden^rjr,en rcconrnanc de la maifon de Louysde fainde Foy,où nous eftions allez inftrui-rc Tes parens. La furdicé de celle maladej6ila protondeur des myftcrcs que ie luy pro-poiois 5 faifoic quelle ne mencendoit pasfuffifammcnCj ioinû que iacccnc de celleNation^vn peu différent de celuy des Oursoù nous fommes, mefme mon ignoranceenlalangue^accroifToientla difficulté, &rme rendoienc moins Seigneur qui vouloitfauucr celle ame,nous pourucut incontinentdvnicune ho-me, lequel nous feruit de truchement. Ilseftoit trouué auec nous en la Cabane deLouys, &:nousauoit ouy difeourirde nosmyfteres, de forte quil en pofledoit défiavne bonne partie, &; conceuoit fort bien ceque ie luy difois. On dit que celle femme^uifut nommée Marie, dans fes plus gran-des foiblefles, prédit quelle


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