. De l'art des devises . onditions erfcntielles au Miroir. lamaisil ne flate ny ne calomnie : il reprefente tou-jours au vray : & rend fidèlement à chacun Içiien. Ne croyez pas que la Grandeur, que lAu-thorité , que les richcfTes le puiflent corrom-pre. Ileft le mefmeen tout temps &: pour toutle Monde 3 Et fait juftice fans diftinguer lesqualitez, fans rien ofler à la Vérité, fans don-ner rien à la Fortune. Tout cela eft du Miroir. Et tout cela eft aufîide celuy à qui la Devife eft appliquée. Sonéquité eft toufiours la mefme 5 elle ne changepoint avec le Temps: elle sajufte au Droit, &fe donne
. De l'art des devises . onditions erfcntielles au Miroir. lamaisil ne flate ny ne calomnie : il reprefente tou-jours au vray : & rend fidèlement à chacun Içiien. Ne croyez pas que la Grandeur, que lAu-thorité , que les richcfTes le puiflent corrom-pre. Ileft le mefmeen tout temps &: pour toutle Monde 3 Et fait juftice fans diftinguer lesqualitez, fans rien ofler à la Vérité, fans don-ner rien à la Fortune. Tout cela eft du Miroir. Et tout cela eft aufîide celuy à qui la Devife eft appliquée. Sonéquité eft toufiours la mefme 5 elle ne changepoint avec le Temps: elle sajufte au Droit, &fe donne tout au mérite , {ans fe contraindrepour les rangs ny pour les perfonnes. Et fansfaire vne application plus particulière de tou-tes fes convenances avec la figure. Il doit fuffi-re que je die , que le Peintre médifant qui afait le Portrait du Parlement, na rien eu à luyreprocher : & quil eft aujourdhuy regardé,comme le plus parfait Modèle quon puillèavoir dVn bon luge. DE DEVISES. 287. TOufioursle mejme ç^ toufiours différent yTouflours tel que chacun me rend,le fuis de toute ^ de nulle figure:le nay nj trait ^ ny teinture du mien rEt par vne confiante ç^fideledroitfire^jlefçay rendre a chacun lejlem m CABINET ONa cent fois comparé les Peuples avecles vagues de la Mer : mais je ne fçay filEloquence qui gouverne les Peuples, avoirencore efté comparée à cette Vertu Tuperieureà qui les Mers obéirent. Ceft la pcnfée decette Devife , où le CroifTant &; les Ondes ti-rées des Armes de Me/fieurs de Mefmes , re-prcfentent cette Magiftrature dEfprit, & cetteSouveraineté dEloquence, par laquelle rAifncde cette Maifon, la plus illuftre de la Robbe,regnoit dans les Affemblées quand il ,quil eftoit le Tyran desopinions 5 ô^ que la force de fesavis maintenoitle Droit, &^appuyoit la Indice, contre touteforte de briques. On la veù fous le règnepaffé,conferver lautborité du Prince par lauthoritcde fa parole: On la veù émouv
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