. L'ame amante de son Dieu, representée dans les emblémes de Hermannus Hugo sur ses pieux desirs: & dans ceux d'Othon Vaenius sur l'amour divin . gt; trop charmant Dodteilr, que mon ame eftcontente !Je naime plus à ma façon,Jentre dans les devoirs dune parfaite Amante. Je vous voulois pour moi, mais je vous veux pourvous : Fuiez, ruiez, mon cher Epoux, Fuiez, & faites des conquêtes ; Je ne ferai plus de requêtesQue pour vos intérêts, que pour le pur amour: Allez, courez toute la terre, Faites par tout un long féjourEn parcourant lun & lautre hemifphere,Gagnez cent mille cœurs : mon efprit fati
. L'ame amante de son Dieu, representée dans les emblémes de Hermannus Hugo sur ses pieux desirs: & dans ceux d'Othon Vaenius sur l'amour divin . gt; trop charmant Dodteilr, que mon ame eftcontente !Je naime plus à ma façon,Jentre dans les devoirs dune parfaite Amante. Je vous voulois pour moi, mais je vous veux pourvous : Fuiez, ruiez, mon cher Epoux, Fuiez, & faites des conquêtes ; Je ne ferai plus de requêtesQue pour vos intérêts, que pour le pur amour: Allez, courez toute la terre, Faites par tout un long féjourEn parcourant lun & lautre hemifphere,Gagnez cent mille cœurs : mon efprit fatisfait Naura plus pour moi de fouhait. Que jétois foible, helas, croiant ma flamc pure !Tout ëtoit mélangé dordure,Jétois, en vous aimant, de mon amour la fin;Peut-on aimer ainii le Seigneur fouverain ? Je vous aime dune autre forte :Et, quoique fans empreilement,Mon amour eft cent fois plus forte;Elle eft pure, elle eft iimple & fans deguifement. O mon célefte Epoux, remportez la .victoireSur tous les cœurs dans ce grand univers; Je ne penfe quà votre gloire :Et quand je foufrirois mille tourmens divers, Mon XLV. ÇËoge T / i> b H. Hugo. 47 Mon cœur, mon trifte cœur, ne fera plus de plainte,11 vous aime à prefent fans feinte :11 neft plus de divifion:Jai trouvé le fecret de lentière union. Etre parfait, indivifible, immenfe,Rempliffant tout fans ocuper de lieu,Celui oui pleure votre- abfcnceIgnore que vous êtes Dieu. CO N- 4^ Emblemis de H. Hugo. CONCLUSION. concluons que la fin de ces tendres foupirs, Eft la fm de tous nos dé défirer hors vous, mon adorable Maitre?Les deux mêmes fans vous, doux Auteur de mon être,Ne pourroient fatisfaire un cœur comme le mien. Vous êtes mon unique vous les douleurs feront mon avantage,Lenfer même, lenfer, fi jétois près de vous,Me feroit un heureux partage,Ses tourmens me fembleroient Ciel & toutes fes délicesSans vous me feroient des mettre ceci dans fon jour,Difons
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