. L'Abbe Constantin . enveloppé dans les flots dun brouillardopaque, serré. Cependant peu à peu la chaleur et la lumièredu soleil commencent à travailler derrière ce brouil-lard. Quelques silhouettes darbres se dessinent,vagues, confuses, légères, fuyantes, aériennes. Lebrouillard séchauffe, séclaire, sillumine. Ce nestplus le brouillard gris et lourd de tout à lheure;on ne voit pas encore la lumière, mais on la campagne est maintenant baignée comme degrandes nuées roses, et brusquement, par un coupde théâtre, le soleil fait étinceler la pièce deautoute fumante encore d


. L'Abbe Constantin . enveloppé dans les flots dun brouillardopaque, serré. Cependant peu à peu la chaleur et la lumièredu soleil commencent à travailler derrière ce brouil-lard. Quelques silhouettes darbres se dessinent,vagues, confuses, légères, fuyantes, aériennes. Lebrouillard séchauffe, séclaire, sillumine. Ce nestplus le brouillard gris et lourd de tout à lheure;on ne voit pas encore la lumière, mais on la campagne est maintenant baignée comme degrandes nuées roses, et brusquement, par un coupde théâtre, le soleil fait étinceler la pièce deautoute fumante encore de vapeurs. Les cygnes noirsnagent lentement sous une véritable pluie dor etdargent. Bettina salue dun cri de joie cet admirable leverde soleil; elle a bon espoir et bon courage; lajournée commence bien, elle finira bien. M. Scott est revenu depuis quelques jours. Bet-tina lattendait sur le quai, au Havre, à larrivée dupaquebot, avec Suzie et les enfants. Et Richard a salué sa jeune belle-sÅur de cettephrase :. LABBE CONSTANTIN 185 â Eh bien, Bettina, le jour est-il fixé? â Quel jour? â Le jour du â De quel mariage? â Mais le vôtre. â Ah! je me marie? â Assurément. â Et avec?... â Avec M. Jean Reynaud. â Ah! Suzie vous a écrit?... â Moi, rien, répond Suzie, je nai rien â Cest vrai! Il ny a pas eu un mot dans leslettres de Suzie, mais dans vos lettres, à vous, Bet-tina, par â Dans mes lettres! â Dans vos lettres, depuis deux mois, vous neme parliez que de ce jeune artilleur. â Tant que cela! â Plus que cela et vous mécriviez plus souventet plus longuement quà lordinaire. Je ne men plainspas, mais je demande à connaître mon beau-frère. Il plaisante en parlant ainsi, mais Bettina, deve-nant sérieuse, lui répond : ââ Bientôt, jespère. Monsieur Scott apprend que laffaire est sé retour, pendant le trajet, Bettina demande, enriant, à Richar


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