La Lecture . être Louis XIsans la pelisse fourrée et la coiffure légendaire, ornée des imageset médailles de Notre-Dame dEmbrun. A vrai dire, monsieur,tout désolé que jétais de la perte possible de mon cachet, je nepouvais pas blâmer un artiste dramati([ue, im comédien applaudi,un professeur, de cet excès de conscience. Et pourtant je trouvais déplorable quon rendît la recette, ab-solument déplorable. — Mais tu dois savoir Louis XI, toi, me disait Capécure, quijouait Coitier. Si je savais Louis XI ! Je savais tout Casimir Delavigne commeje sais tout mon ré|)ertoire. — Offre à Courtillier de le


La Lecture . être Louis XIsans la pelisse fourrée et la coiffure légendaire, ornée des imageset médailles de Notre-Dame dEmbrun. A vrai dire, monsieur,tout désolé que jétais de la perte possible de mon cachet, je nepouvais pas blâmer un artiste dramati([ue, im comédien applaudi,un professeur, de cet excès de conscience. Et pourtant je trouvais déplorable quon rendît la recette, ab-solument déplorable. — Mais tu dois savoir Louis XI, toi, me disait Capécure, quijouait Coitier. Si je savais Louis XI ! Je savais tout Casimir Delavigne commeje sais tout mon ré|)ertoire. — Offre à Courtillier de le — Tu badines ! Et M. Talbot ? M. Talbot pouvait espérer (pie les costumes arriveraient encore BRICHAXTEAU 259 à temps. Courtillier étudiait les indicateurs. Il découvrit quil yavait un train qui, partant de Paris à (quatre heures cinquante,sarrêtait à Compiègne à six: heures dix-neuf et même ua trainsemi-direct qui arrivait à neiil heures quarante et un. Trop tard,. Mailaiiic Lislallioi-. celui-là. Mais le train dr Paris à \ill<rs-LV), le train [VM,arrivait à huit heures douze Les paniers pouvaient, devaient ar-river à Com[)ièirn<- par le train Ii;{ll. — Envoyez des (l<pt<li(s! ! I-aitcs linipossildr, rr-pétait M. Talhol. Si jr n ai pas mon co-^tunic, je ne jouerai pasLouis XI, voilà! — \ous anrcz votic cosnmic, humi lIicr niailn-, réj)ondaitCourI illior ([ni cf-saN ait dVtrf calnio. Louis XI napparaît qnau 260 LA LECTURE ILLUSTRÉE deux, à la scène VIL Nous gagnerons du temps en faisant com-mencer le un un peu tard. Vous vous habillerez pendant len-tracte et vous entrerez au deux sous un tonnerre dapplaudis-sements. Ne vous Y jouez pas, comttr, par la croix sainte En attendant, le dîner est servi. Dînons. Je porterai un toast àvotre succès, au dessert! Monsieur, en dépit des légitimes préoccupations qui nous as-siégeaient, ce dîner fut gai. Les artistes ont des âmes denfan


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