. Pauvre Blaise . eure; puis enfin la dernièrepartie de la messe, celle du sacrifice et de la com-munion. Jules et Biaise furent très recueillis pen-dant toute la cérémonie. Au moment de quitter saplace pour approcher de la sainte table, Julessaisit vivement la main de Biaise et lui dit toutbas : « Une dernière fois, pardonne-moi, mon frère. »Biaise répondit avec simplicité et douceur :<■( Je te pardonne, mon frère, et je te bénis. »Peu de minutes après, ils avaient reçu, tous deuxappuyés lun sur lautre, le Dieu de miséricorde etde paix, le Dieu consolateur. Leur attitude recueillie frappa


. Pauvre Blaise . eure; puis enfin la dernièrepartie de la messe, celle du sacrifice et de la com-munion. Jules et Biaise furent très recueillis pen-dant toute la cérémonie. Au moment de quitter saplace pour approcher de la sainte table, Julessaisit vivement la main de Biaise et lui dit toutbas : « Une dernière fois, pardonne-moi, mon frère. »Biaise répondit avec simplicité et douceur :<■( Je te pardonne, mon frère, et je te bénis. »Peu de minutes après, ils avaient reçu, tous deuxappuyés lun sur lautre, le Dieu de miséricorde etde paix, le Dieu consolateur. Leur attitude recueillie frappa tous les yeux,émut tous les cœurs. 11 y eut dans léglise unmouvement général de surprise lorsque, après lacommunion des enfants, on vit le comte, la com-tesse et Hélène quitter leurs places et sapprocherde la sainte table. « Le comte communie, disait-on tout bas. — La comtesse aussi. Et Mlle Hélène aussi. — Gomme ils ont lair ému ! — Le comte est tout changé, dit-on. ^S ■ si. Ils avaient ro<^(i le Dieu de miséricorde. PAUVRE BLAISE 317 — La comtesse aussi; il paraît que cest le petitAnfry qui les a tous changés. — Le pays y gagnera; ils font beaucoup de biendepuis quils sont amendés. — Cest le petit Anfry qui a demandé au comtede garder la fermière Françoise, qui devait ont un nouveau bail de six ans, et ils sont biencontents. — Chut, cest fini; chacun reprend sa place. »Quand la messe fut finie et que léglise fut à peu près vide, il y resta encore cinq personnes, quipriaient avec ferveur et qui ne songeaient pas autemps qui sécoulait. Le curé, au moment de quitter léglise, vintsagenouiller une dernière fois devant lautel; ilvit les deux enfants à genoux sur la dalle, lesmains jointes, les yeux fermés, lair si recueilliquil sarrêta pour les contempler. « Mes enfants, leur dit-il enfin, levez-vous; uneplus longue prière à genoux sur la pierre pour-rait vous fatiguer; conservez le bon Dieu dansvotr


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