. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . ant mes deux traversées (ayant passé en mercent soixante-quatorze jours), je nai pas vu un seul casdivresse. Du reste, pour vous donner une idée de la dis-cipline observée sur le Maiiborough, quil me suflise devous dire quil nétait pas permis de fumer aux premières,même sur le jiont, que balayait le grand vent de locéan. Vous voyez que la vie matérielle est trè à la vie intellectuelle, elle sera pour chacun selonson goiit et dépendra beaucoup de la société du navire. Notre société, à bord du Mavlborough, était agréable-ment
. Le tour du monde : nouveau journal des voyages . ant mes deux traversées (ayant passé en mercent soixante-quatorze jours), je nai pas vu un seul casdivresse. Du reste, pour vous donner une idée de la dis-cipline observée sur le Maiiborough, quil me suflise devous dire quil nétait pas permis de fumer aux premières,même sur le jiont, que balayait le grand vent de locéan. Vous voyez que la vie matérielle est trè à la vie intellectuelle, elle sera pour chacun selonson goiit et dépendra beaucoup de la société du navire. Notre société, à bord du Mavlborough, était agréable-ment composée; je comptais trois de mes compatriotesparmi les passagers de première classe. Pendant le jour,nous jouions au palet pour nous exercer; le soir, on for-mait des tables de wliist. Japprenais langlais avec unaimable lieutenant de la marine royale, malade de lapoitrine, et que les médecins avaient envoyé passer unou deux ans sous le doux et salubre climat avions à bord un amateur de musique (possesseur. Australie du Sud. — Le port de Welljuurae, dans la province dune basse), qid nous faisait ajiprendre des chœurs que nous chantions le soir sur le pont Bief, le temps se [lassait fort agréablement. Arrivée du Marlborourjli à .Melljoiirue. Peu de passagers dormirent à bord du Marlborough,pendant la nuit qui sécoula entre le ème et le ème jour de notre traver-sée. Depuis deux jours on navait pas pu prendre dob-servations, car le temps était mauvais et le ciel chargédépais nuages; cependant, nous savions que nous étionsprès de terre et que nous devions être à peu de distancede lentrée de la baie, terme de notre long voyage. A trois heures du matin, tout le monde était sur lepont. Le vent était favorable, mais très-fort, et toutesnos voiles étaient carguées, excepté la grande voile etcelle de misaine. Quand le jour parut, nous pûmes dé-couvrir environ à dix milles en avant,
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