. Un Enfant Gate . coquede ruban assez difficile à gagner, tu peux mencroire. Voyons, te fait-elle envie? Veux-tu, commeGustave et Alfred, être militaire? — Moi? non. Je joue aux soldats, jai deux es-cadrons et un bastion tout armé; mais jai peurdes vrais fusils, quand ils partent. — Par exemple, si tu es une poule mouillée,je te renie pour mon neveu ! sécria le colonelDauvcllec en faisant mine de déposer lenfantpar terre. — Mon cher cousin, croyez bien quil est très-hardi, beaucoup trop hardi môme, sécria Mme Ca-roline; il nest pas de jour où je ne le trouve àcheval sur la balustrade des pali
. Un Enfant Gate . coquede ruban assez difficile à gagner, tu peux mencroire. Voyons, te fait-elle envie? Veux-tu, commeGustave et Alfred, être militaire? — Moi? non. Je joue aux soldats, jai deux es-cadrons et un bastion tout armé; mais jai peurdes vrais fusils, quand ils partent. — Par exemple, si tu es une poule mouillée,je te renie pour mon neveu ! sécria le colonelDauvcllec en faisant mine de déposer lenfantpar terre. — Mon cher cousin, croyez bien quil est très-hardi, beaucoup trop hardi môme, sécria Mme Ca-roline; il nest pas de jour où je ne le trouve àcheval sur la balustrade des paliers. — Gela, cest de la simple gymnastique, macousine; le garçon le plus timide aime à enfour-cher des chevaux de bois. Sais-tu, Léopold, quesi tu deviens capon, tu seras perdu de réputationauprès de tes cousins? — Je ne suis point capon, sécria Léopold, quirougit jusquaux oreilles — Tant mieux! Mais revenons à nos seras-tu?... Marin? — Oh! non, les marins font UN ENFANT GÂTÉ. 13 — Civil? lu seras de la graine de civil. Magis-trat? — Non ! — Seras-tu percepteur comme ton parrain? — Non, mon parrain dit que cest ennuyeux. — Quoi donc? quoi? Tu seras bien quelquechose, voyons? » Léopold regarda son oncle en dessous commepour bien examiner leffet de sa déclaration etdit : « Je veux ê pâtissier. » Le colonel partit dun éclat de rire et, dépo-sant reniant par terre : « Cest ça, pour manger la boutique! sécria-l-il. — Ah, oui! il en fera des brioches, dit unegrosse voix enrouée, derrière la porte, et surtoutil en mangera, mon cher colonel! » Et un gros homme, à la figure enluminée etjoviale, entra dans lappartement. Il échangea de cordiales poignées de mainavec son visiteur, alla se jeter tout essoufflé dansun fauteuil et tendit en avant son chapeau et sacanne. Mme Caroline comprit ce geste et sempressade le débarrasser. 14 UN ENFANT GÂTÉ. Puis la conversation recommença par tout cequ
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