. Sur le Haut-Congo . lformant une étroite bande dargile dun jaune clair. Souvent elle estaffaissée ou, encore, elle est précédée dans leau par de larges bos-quets de roseaux, de papyrus ou de pistia-stratiotes. Des myriadesdinsectes bourdonnent dons ces fourrés. Du sein des masses deplantes aquatiques sortent des bruits et des clapotements révélantla présence de canards, de grenouilles géantes, etc., etc. Sur quelque bout de plage ou sur quelque banc dont le sable jauneétincelle au soleil, apparaissent les croupes verdàtres dune famille decrocodiles. Dans la forêt,le branchage craque sous les


. Sur le Haut-Congo . lformant une étroite bande dargile dun jaune clair. Souvent elle estaffaissée ou, encore, elle est précédée dans leau par de larges bos-quets de roseaux, de papyrus ou de pistia-stratiotes. Des myriadesdinsectes bourdonnent dons ces fourrés. Du sein des masses deplantes aquatiques sortent des bruits et des clapotements révélantla présence de canards, de grenouilles géantes, etc., etc. Sur quelque bout de plage ou sur quelque banc dont le sable jauneétincelle au soleil, apparaissent les croupes verdàtres dune famille decrocodiles. Dans la forêt,le branchage craque sous les bonds des singes noirs, 128 PREMIERE PARTIE gris et bruns; des oiseaux gazouillent; dautres chantent leur motifperpétuellement semblable. Des groupes de perroquets gris cendré àqueue rouge poussent, en volant très haut dans le ciel bleu, leurscris stridents. Des grognements graves et caverneux rappelent lesyeux sur le fleuve : cest une bande dhippopotames qui sétonne denous voir troubler ses é Fétiches des Bayauzi et des Iréhou.(Daprès un dessin tle M. Glave. couiniuniqué rar le lieutenant Liebrechts.) On remonte ainsi le courant durant de longues heures sans ren-contrer dêtres humains, sauf parfois, mais rarement, dans quelquepetite pirogue portant des équipes de deux ou trois pêcheurs. Parfoisaussi, mais plus rarement encore, on croise de grands canots sen allantpar groupes de trois à six et même dix en expédition coimncrciale. Lesquinze à trente passagers de chaque embarcation indigène pagayentim cadence au bruit dun chant uniforme. La faim commence à se faire sentir. Nous sommes à la demi-ration ; JUSQU A lÉQUATEUR 129 ni hier ni aujourdhui nous navons vu un vilhige où lon pût acheterdes vivres frais. Nous longeons la rive gauche depuis une heure delaprès-midi ; à la chute du jour, nous y campons dans un joli site ;derrière un taillis peu épais nous découvrons une vaste plaine oùnous récoltons du piment. 1^^ juin. Toujours s


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