La Chartreuse de Pavie . tradosdes arcades et dans la corniche finale sajoutent auxvariantes que nous venons de signaler. Cette floraison de terres cuites accuse ici, autant quedans le petit cloître, cette heureuse union du style gothi-que et du style Renaissance, avec cependant une certaineprédominance de ce dernier. Les motifs en spyrale voisi-nent avec les oves, les perles, les baguettes, les denti-cules; et auprès des bustes dun vigoureux réalisme quiportent lempreinte de lart nouveau, se tiennent des an-gelets aux formes allongées, aux longs cheveux tombants,que la tradition du Moyen âge
La Chartreuse de Pavie . tradosdes arcades et dans la corniche finale sajoutent auxvariantes que nous venons de signaler. Cette floraison de terres cuites accuse ici, autant quedans le petit cloître, cette heureuse union du style gothi-que et du style Renaissance, avec cependant une certaineprédominance de ce dernier. Les motifs en spyrale voisi-nent avec les oves, les perles, les baguettes, les denti-cules; et auprès des bustes dun vigoureux réalisme quiportent lempreinte de lart nouveau, se tiennent des an-gelets aux formes allongées, aux longs cheveux tombants,que la tradition du Moyen âge a légué au XV3 sièclelombard qui en ressent grandement linfluence. Rinaldo de Stauris a su atteindre la parfaite harmoniede lensemble à travers tant de bizarreries et de variétés,et il y est parvenu en mettant à profit les œuvres dautresartistes; ceiles, par exemple, de Cristoforo Mantegazzaqui en 1465 travailla au cloître, ou même celles de Gio-vanni Antonio Amadeo, ainsi que Venturi le suppose. Table 46. UNE CELLULE DU GRAND CLOITRE. Tout autour du grand cloître sont disposées les 24 cel-lules qui toutes furent construites au XVe siècle et dontle nombre correspondait à celui des moines qui, selon lavolonté exprimée par Jean Qaléas Visconti, devaient vivredans la solitude de la Chartreuse. Dun beau rouge brique,elles sont toutes à deux étages, avec des fenêtres ogi-vales, des portes à cintre surbaissé et une loggia dontles simples pilastres sont couverts dune toiture; un puitstient le milieu du petit jardin entouré dun mur. Dans ces édifices modestes se déroulait le vie deschartreux qui tenait toute dans la devise de Benoît: oraet labora, prie et travaille. Mais en 1514 ils demandèrentquelques adoucissements à leur règle. La Renaissance bat-tait même aux portes des cloîtres et les Chartreux obtin-rent non seulement de construire 36 nouvelles cellules,mais aussi de transformer les cellules primitives. Cestune belle porte en pierre du XVI
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