Gazette des beaux-arts . e lui-même, avec une grande force de vérité. Cettemanière large et franche de comprendre le paysage nous paraît dailleursbien préférable à ces façons de détailler minutieusement les choses queprennent, depuis quelque temps, des artistes, dailleurs très-sérieux,mais qui sexagèrent à leur tour la valeur du détail précis. Cest ce périlque semblent courir en ce moment MM. Bobinet et Masure, par exemple,qui à force de soigner le caillpu, la feuille, la vague, donnent à leursétudes de mer, de bois et de montagnes, un aspect sec et dur de patientesmosaïques qui ne rappelle gu


Gazette des beaux-arts . e lui-même, avec une grande force de vérité. Cettemanière large et franche de comprendre le paysage nous paraît dailleursbien préférable à ces façons de détailler minutieusement les choses queprennent, depuis quelque temps, des artistes, dailleurs très-sérieux,mais qui sexagèrent à leur tour la valeur du détail précis. Cest ce périlque semblent courir en ce moment MM. Bobinet et Masure, par exemple,qui à force de soigner le caillpu, la feuille, la vague, donnent à leursétudes de mer, de bois et de montagnes, un aspect sec et dur de patientesmosaïques qui ne rappelle guère tout dabord lharmonie séduisante etprofonde du paysage méridional dont ils sont les trop consciencieux ado-rateurs. Si cest un danger de donner au détail une importance trop considé-rable, nest-ce point aussi une erreur du même genre de mal propor-tionner les dimensions de son cadre à la grandeur de son sujet, et dac-compagner une romance avec des fanfares de guerre? Lexcellente étude T^:. 60 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. de M. Pelouse, la Veillée de Cernay, qui nest, à Arai dire, quun tout petitcoin de la vallée de Cernay, détaché avec une adresse étonnante de lanature, sans presque subir de rapetissement, neiit point perdu, nous lecroyons, à senfermer dans un cadre plus restreint. Chez M. Pelouse lexé-cution est irréprochable; mais il fera bien de se défier de cette tendanceà trop agrandir les choses qui le conduirait droit au trompe-lœil, cest-à-dire à la négation de lart personnel et de la pensée originale. Les pays étrangers nont pas été seidement étudiés par des peintresfrançais, ils lont été souvent, comme de raison, par les peintres , en Orient, nous navons à signaler que MM. Brest, Bellel, Huguet, enItalie nous trouvons M. Palizzi avec un très-bon tableau, les Buffles dansla campagne de Pœstmn; dans les Pays-Bas, nous rencontrons M. RobertMois sur le Canal des Brasseurs à Anvers, et M. Jacques Maris sur


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