L'illustration : journal universel . les assistants. Il avait été le maîtredes uns, le collègue des autres, lami detous. Chacun sentait que le vide quil alaissé nétait point comblé, car ce nestquà des longs intervalles que la naturecillante les hommes délite quelle initieà la connaissance de ses mystères. Ce-pendant, parmi la foule, on distinguaitdes hommes dignes de continuer sestravaux. Son fils dabord, qui a acceptéle glorieux héritage de son père en con-tinuant une Flore universelle quil avaitcommencée, persuadé quil suppléerait,à force dactivité, au temps qui lui fai-sait défaut ; puis da


L'illustration : journal universel . les assistants. Il avait été le maîtredes uns, le collègue des autres, lami detous. Chacun sentait que le vide quil alaissé nétait point comblé, car ce nestquà des longs intervalles que la naturecillante les hommes délite quelle initieà la connaissance de ses mystères. Ce-pendant, parmi la foule, on distinguaitdes hommes dignes de continuer sestravaux. Son fils dabord, qui a acceptéle glorieux héritage de son père en con-tinuant une Flore universelle quil avaitcommencée, persuadé quil suppléerait,à force dactivité, au temps qui lui fai-sait défaut ; puis dautres encore quise glorifient davoir écouté ses leçonset pratiqué ses méthodes : Duby, Choizy,Meissier, Boissner, tous Suisses, tousbotanistes célèbres. Chacun regardaitavec attendrissement ses deux petits-filsconduits par leur mère. Puisse limpres-sion quils ont reçue en voyant revivrepour ainsi dire devant eux cet aïeul il-lustre dont on leur parlait sans cesse,ne point seffacer avec le temps ! Puis-. wlw^Wfci<^^_ (Buste de M. de Candclle, par PraJ er.| sent-ils se rappeler toujours quils por-tent un nom glorieux el chercher à jus-tifier un jour leur noble origine. En quittant le jardin botanique cha-rnu éprouvait un sentiment consolantet triste à la lois. Cétait celui de la fra-gilitéde lhomme et de limmortalité deses travaux quand ils sont réellementgrandsel utiles. Chacun comprenait quele rôle de. lhomme ordinaire finit à lamort, tandis que celui du grand homme-c i ontinue à travers les siéeles. La puis-sante influence de deCandolle lui survit ;en contemplant ce monument élevé à la tné ire dun savant, humme de bien, chai nu se sent animé du désir dimiterde Candolle, sans être découragé parlimpossibilité de légaler jamais. Envi-ronné des plantes auxquelles lui-mêmea assigné leur place, depuis le cèdrejusquà lhysope, il semble leur dicterencore ses lois, et toutes viennent, sou-mises, se ranger aux pieds du législa


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